Bonneval (28800)

Cette abbaye a été fondée en 857 par des moines bénédictins. Elle a été rattachée à la congrégation de Saint-Maur en 1660. Les bâtiments conventuels ont été restaurés ou reconstruits par les mauristes à partir de 1715. Les cloîtres ont été élevés en 1735, dans la tradition mauriste.

Eglise construite en calcaire, dominée par une flèche du 16e siècle, se composant d'une nef, de deux bas-côtés, et d'un chevet plat.

Cette maison romane devait dépendre des Templiers qui avaient un établissement à Bonneval non loin d'elle. Au rez-de-chaussée, deux fenêtres sur la gauche ont été modifiées à la fin du 19e siècle. A droite, ancien porche en arc brisé. La gorge entre les voussures est décorée de macarons. Les chapiteaux sont ornés de feuilles. Au premier étage, trois fenêtres étaient géminées mais ont perdu leurs colonnes. Elles sont surmontées de linteaux trilobés. Dans chacun de ces trilobes est sculptée une feuille. Le tout s'inscrit dans trois arcs d'ogives en relief et accomplis qui devaient se prolonger.

Bien que la maison de l’Écu de France puisse avoir appartenu aux Templiers (cf L. Serbat : Bonneval et Châteaudun in Bulletin Monumental tome LXXVI : 508-518, 1912), cela ne semble pas être le cas de la maison du Dauphin. L'édifice actuel n'est plus qu'une partie d'une longue construction qui se composait au moins de deux étages sur rez-de-chaussée, au milieu duquel se trouvait une porte cochère en ogive dont il reste le jambage et le départ de trois voussures. À l'intérieur, au premier, subsiste une cheminée dont le manteau est en anse de panier retombant sur deux chapiteaux primitifs.

L'ensemble bâti comprend une "maison-tour" et une cave médiévale. La maison-tour, dénommée « l’Écu de France » ou « La Voûte », remonte probablement à la fin du 12e ou au début du 13e siècle : elle est ainsi un exemple d'édifice civil de la période romane ou du début du gothique. Malgré les modifications intérieures et extérieures subies au cours du temps, elle a conservé sa hauteur d'origine, et une partie notable de ses aménagements. L'édifice est exceptionnel par sa morphologie de maison-tour, particulièrement rare dans la France du Nord ; par le programme de construction, en milieu de parcelle et qui laisse deviner un logis seigneurial urbain ; par la qualité des éléments conservés : cheminées, peintures murales, chapiteaux. La cave de la rue Alcide Hayer, dite « cellier du Cygne », est elle aussi d'origine médiévale. L'immeuble qui la surmontait, daté des années 1840, a été détruit en 2001. La cave, en partie comblée, se compose d'une vaste salle orientée Nord-Est-Sud-Est, mesurant 11 x 5,5 m, divisée en deux vaisseaux de quatre travées chacune par une rangée de piliers circulaires. L'analyse des chapiteaux permet de dater sa construction du 13e siècle.

La destination primitive de cet édifice est inconnue. Il servit peut-être de maison de justice, mais aucun document ne le confirme. En 1876, le premier étage fut aménagé en auditoire pour la justice de paix et divisé par des cloisons. A l'intérieur, chacun des étages formait une seule salle dont le plafond de grosses poutres est supporté par deux colonnes rondes, aux chapiteaux ornés de larges feuillages. L'ancien escalier à vis a été remplacé par un escalier rampant à deux volées.