Broût-Vernet (03110)

Château néo-classique édifié au centre d'un jardin à l'anglaise, composé d'un corps central de 1817 et de deux ailes latérales datant des années 1830-1840. Les quatre entrées du jardin sont matérialisées par des pavillons jumeaux (pavillons de Brout, de Saint-Pont, de Vichy et de Saint-Didier). Façade ordonnancée à avant-corps central surmonté d'un fronton. A l'intérieur, le hall est marqué par un portique colossal à colonnes cannelées et chapiteaux ioniques portant le palier supérieur de l'escalier. Le grand salon possède un parquet en marquetterie dessinant une rosace centrale entourée de cercles componés. La charpente à la Philibert De l'Orme est assemblée à lamelles chevillées formant des fermes courbes. Ce type de modèle est très rare dans la région.

Eglise du 12e siècle, avec cinq travées voûtées en berceau brisé, sans transept, une travée droite précédant l'abside en hémicycle. Les bas-côtés sont voûtés en quart de cercle sur doubleaux brisés.

Parc planté en 1852. Villa édifiée en 1872-1878, à la demande de la famille de Combes, magistrats à Riom, par l'architecte Vianne, à proximité de l'ancien château. Edifice de plan centré avec deux avant-corps latéraux polygonaux en façade est. En façade, escalier en fer à cheval, à garde-corps ajouré, couvert d'une marquise rajoutée en zinc pour préserver les toilettes des invitées les jours de pluie. L'intérieur comprend un rez-de-chaussée surélevé, un étage noble et un étage de combles. Les petit et grand salons forment des pièces d'apparat néo-18e avec cheminées de marbre, plafonds à rosace de stuc et dessus de porte, tentures lyonnaises. La salle-à-manger est une pièce lambrissée avec cheminée du 17e rapportée en bois sculpté, et des dessus de porte en gypserie représentant des trophées de chasse. L'édifice donne une image fidèle de la vie quotidienne d'une famille bourgeoise à la campagne durant le 19e siècle.

Ancienne chapelle du prieuré Sainte Pétronille d'Aubeterre, datant du 12e siècle, dont les bâtiments conventuels ont disparu. Petit sanctuaire à nef unique se terminant par une abside, voûtée en berceau et éclairée par des fenêtres en plein cintre. A l'extérieur, corniche romane. Deux enfeux, un à l'extérieur, l'autre à l'intérieur, possèdent des chapiteaux. Peintures murales du début du 13e siècle. Sur le mur nord, sainte Catherine et deux donateurs ainsi que deux représentations féminines (la Foi et l'Eglise ?) ; sous un enfeu en plein cintre, représentation d'une Vierge à l'Enfant. Sur le mur sud, le baptème du Christ, la Flagellation et une Déposition de croix. Chapelle vendue comme bien national en 1791, puis transformée en grange. Chapelle témoin de la vie monastique du Moyen-Age en Bourbonnais.