Castelnau-Rivière-Basse (65700)

Montus fut le siège d'une ancienne paroisse, du 14e siècle à la Révolution. L'actuelle maison fut construite à proximité d'une chapelle aujourd'hui disparue. Les terres furent de tous temps vouées à la viticulture et produisaient des vins appréciés jusqu'aux Pays-Bas. La culture de la vigne fut peu à peu abandonnée au 19e siècle. Ce chai constitue le troisième côté de la cour de la ferme du château. Il s'agit d'un vaste bâtiment allongé, de plan rectangulaire, protégé du vent par un remblai et par le coteau. La façade sur cour est animée de percements réguliers, disposés de part et d'autre du portail monumental.

Castelneau-Rivière-Basse est l'ancienne capitale de Rivière Basse et faisait partie du domaine des comtes d'Armagnac au 13e siècle. L'église paroissiale occupe une partie de l'ancien château. Elle est précédée d'un clocher-porche très massif, disposition courante dans de nombreuses églises du midi de la France, fortifiées au cours des guerres de Religion. L'édifice se compose de trois travées terminées par un chevet plat. Les deux premières travées sont couvertes de voûtes barlongues reposant directement sur les murs gouttereaux. La travée du choeur et le porche sont voûtés à liernes et tiercerons. Sur la partie sud du choeur s'ouvre une chapelle qui remonte au 15e siècle. Le clocher-porche est surmonté de deux salles, la seconde abritant le beffroi et les cloches. L'intérieur est orné de peintures au pochoir du 19e siècle.

L'église date pour la majeure partie du 12e siècle. Le choeur rectangulaire présente des arcatures plein cintre à colonnettes et chapiteaux. La nef se compose de quatre travées dont celle de l'ouest est séparée du reste de l'édifice par un mur oblique. Cette travée est couverte par une fausse voûte en bois, les trois autres ayant des voûtes en pierre avec arêtiers diagonaux et arcs doubleaux séparatifs. L'entrée se fait par un petit porche plein cintre latéral, percé dans le mur sud de la seconde travée de la nef. En face se trouve la porte de l'escalier à vis, tournant dans une tourelle octogonale adossée à la façade latérale nord. La façade ouest est couronnée par un pignon angulaire flanqué de deux échauguettes polygonales couvertes en pyramide et portant en encorbellement sur les contreforts des extrémités. La pointe du pignon et les parties supérieures des échauguettes sont maintenant en briques. Les parements des murailles de l'église ont été, primitivement, bâtis en pierre de petit appareil. Adjonctions, surélévations et reprises ont été faites en matériaux divers. A gauche du contrefort d'axe, au pied de la façade, est pratiquée une niche cintrée qui servait, selon la tradition, à passer l'eau bénite aux cagots.

Dans la zone viticole du Madiranais, ces deux chais ont été établis par Charles Laborie, commandant du régiment des hussards d'Angoulême qui hérite de la propriété familiale en 1835. Il crée le grand domaine vinicole actuel et fait édifier deux chais : le " grand " et le " petit chai " témoins de la prospérité économique des vins de Madiran au XIX e siècle . Ce dernier conserve des éléments de pressoir . L'architecture du grand chai de près de 50 m de long est particulièrement soignée par la qualité de ses lucarnes fenêtres (curvilignes) en façade sud ; à l'intérieur une remarquable charpente de 16 fermes a été restaurée en 1993 ou 1994, et la couverture en ardoise a été remplacée par une tôle patinée de couleur ardoise.