Champétières (63600)

Maison-forte plutôt que château, l'édifice a été bâti vers l'an 1500 sur l'emplacement d'un château plus ancien dont la tour ronde de l'extrémité nord-est constituerait un témoignage. Ce manoir est entouré d'un ensemble comportant une maison d'habitation et divers bâtiments à destination agricole. L'intérêt de cette ferme fortifiée est de constituer un bon exemple du rôle à la fois militaire et agricole que ce type d'édifice joua en Auvergne. En façade ouest est encastrée une pierre remployée d'époque romaine portant inscription latine. Au cours de la dernière guerre mondiale, un incendie a détruit l'intérieur et endommagé le gros oeuvre. Berceau de la famille du général de Lafayette.

La cure de l'église était à la collation de l'abbé de la Chaise-Dieu et faisait partie de l'archiprêtré du Livradois annexé à la cure de Saint-Priest de Bertignat. C'est un édifice à une seule nef de trois travées, une abside carrée, voûtée d'ogives ainsi que les deux premières travées auxquelles sont adossées des chapelles également voûtées d'ogives. A la dernière travée ouest est adossé le porche d'entrée en plein cintre dont l'accès s'effectue par des escaliers. Cette travée supporte le clocher rectangulaire à un étage percé d'ouvertures géminées en arc brisé sur chacune de ses faces et flanqué au nord d'une tour carrée à sa base hexagonale dans sa partie supérieure, renfermant un escalier à vis conduisant au clocher. Sous le porche d'entrée se trouve un autel carolingien en pierre. £L'église renferme un retable des 17e-18e siècles. Cette pièce, dont les boiseries occupent tout le fond du choeur, comporte quatre colonnes torses autour desquelles s'enroule un cep de vigne, surmontées de chapiteaux à feuillage. La partie centrale renferme une toile représentant la Nativité. Les deux panneaux latéraux sont occupés par deux statues de Saint-Jean et de Saint-Roch. Au-dessus de la corniche, un panneau semi-circulaire sur lequel est sculpté le Père Eternel bénissant, paraît être d'une autre facture.

L'église, lieu de pèlerinage, est connue dès 1100, mais fut reconstruite au 15e siècle. L'édifice comporte un choeur auquel font suite deux travées voûtées d'ogives, deux chapelles de chaque côté de la travée suivant le choeur. Le portail nord est à encadrement ogival à moulures qui se trouve sous un porche autrefois voûté d'ogives. Une sacristie voûtée est accolée au sud du choeur. L'accès s'y fait de l'intérieur de l'église par une porte à linteau en accolade. Au côté nord de la travée ouest, une porte en accolade donne accès à la tourelle ronde renfermant l'escalier en colimaçon conduisant au clocher. Le clocher, de forme carrée, comporte sur chacune de ses faces des fenêtres géminées en arc brisé dont la colonne médiane cylindrique est surmontée d'un chapiteau. Cet édifice est caractéristique des églises du Livradois.