Chillac (16480)

Le site a été habité dès une haute antiquité. Tout autour de la construction actuelle se trouvent des fondations anciennes émergeant de terre. Après la guerre de Cent ans, le château fut reconstruit dans la seconde moitié du 15e siècle. Il était le siège d'une seigneurie à toute justice relevant de Barbezieux. Au 18e siècle, il devient propriété du marquis de Donissan de Citran, grand sénéchal de Guyenne. Un corps de logis flanqué aux angles du couchant de deux tours rondes. Une tourelle en pierre, de plan polygonal, contient l'escalier en pierre à vis qui dessert cette partie du château qui est éclairée par des fenêtres à moulures et accolades du 15e siècle. L'intérieur comprend de grandes salles avec plafonds à grosses solives. La salle du premier étage possède deux cheminées en pierre du 15e siècle, ornées de colonnes. Sous cette partie du château existent des caves profondes. Un simple pan de mur relie le pavillon carré adossé à la grande tour à un autre corps de logis de plan rectangulaire avec tourelle polygonale, tronquée. Elle décore la façade sud dont toute la partie est a été reconstruite à une époque relativement récente.

Eglise construite au 12e siècle, ayant ensuite souffert des guerres, notamment celle de Cent ans. Restaurée au 15e siècle. Plan à une seule nef, terminée par un chevet droit. La nef est divisée en trois travées. Les murs ont de grandes arcatures reposant sur des pilastres très larges. Des voûtes à nervures en briques ont été construites en 1881 et reposent sur des colonnes rondes. Le transept est légèrement plus large. Coupole sur pendentifs. Un mur sépare la partie utilisée de l'édifice de l'ancien choeur qui avait trois travées de voûtes sur nervures du 15e siècle. Ces dernières ont été détruites. Le mur du chevet est droit et éclairé par trois fenêtres. La façade occidentale s'ouvre par un portail plein cintre à trois voussures et colonnes circulaires d'apparence primitive, et est ornée de deux portes aveugles. Deux têtes ornent le tympan de la porte aveugle sud. Le pignon triangulaire a été tronqué et se termine par un campanile moderne. Le côté nord conserve la tour carrée de l'ancien clocher du 15e siècle.