Ciron (36300)

Le donjon a été construit entre 1180 et 1190, puis restauré entre 1872 et 1877 dans le style Troubadour sous la direction A.-A. Arveuf, élève de Questel. Le corps de logis situé entre une tour ronde du 15e siècle et une tour carrée du 17e siècle ; le logis a été remanié en 1921. Le père de Foucauld est converti dans ce château par la comtesse de Bondy.

Colonne dressée sur une plate-forme carrée dont l'accès se fait d'un seul côté. La colonne se compose d'une base circulaire sur socle carré avec griffes aux angles ; d'un fût cylindrique de cinq mètres de haut ; d'un couronnement conique faisant saillie à sa base sur le parement de la colonne. Ce cône est décoré d'écailles et se terminait autrefois par un fleuron remplacé par une croix. Sous la partie conique, la colonne est évidée d'ouvertures destinées au passage de la lumière du fanal qui était suspendu au plafond du cône. Une des assises du fût s'avance en forme d'autel, faisant face aux gradins. A la hauteur de la table est percée une ouverture carrée avec feuillure extérieure destinée à recevoir une porte. Derrière la colonne, une saillie mutilée semble indiquer qu'une tablette de pierre soutenue par un cul de lampe a dû servir de crédence pour la célébration de l'office. La plateforme est entourée de tombes.

Mentionné pour la première fois en 1407. La maison seigneuriale datable de la seconde moitié du 13e siècle, remaniée au 15e siècle. L'édifice se présentait comme une tour de plan presque carré, comprenant une salle basse surmontée par deux étages. La maison forte est laissée à l'abandon jusqu'en 1598. Près du logis se trouvent une tourelle ronde dont la partie supérieure abrite un colombier, et un cellier. Au 18e siècle, l'escarpe du fossé nord est reconstruite et le pont-levis remplacé par une arche dormante. Avant 1818, ajout d'un corps de bâtiment contre la tour.

En 1875, les aéronautes Théodore Sivel et Joseph-Eustache Crocé-Spinelli meurent lors de l'ascension de l'aérostat « le Zénith » qui s'écrase à Ciron. Leur monument commémoratif se présente sous la forme d'un modeste obélisque en pierre ; l'auteur du projet, Albert Tissandier, est le frère du chimiste et aéronaute Gaston, qui échappa miraculeusement à la mort au cours de l'accident.