Combronde (63460)

Le château actuel occupe l'emplacement d'un édifice plus ancien appartenant à l'origine à la maison d'Apchon, puis en 1220 aux dauphins d'Auvergne. A la Révolution, le château fut vendu comme bien national et devint le centre administratif de la commune, avec une partie de logements. L'édifice comprend un corps de logis principal rectangulaire dont les extrémités sont marquées par deux pavillons comportant un étage supplémentaire. La façade nord donne sur une cour fermée à l'ouest par les anciens communs. La façade sud ouvre sur le jardin, amputé d'une partie de sa superficie depuis la Révolution. Le château semble ne rien avoir conservé de l'édifice antérieur, et avoir été entièrement construit par les Capony après leur installation en 1764. L'intérieur, fortement remanié au 19e siècle, est traité dans un style où dominent les ouvrages de gypserie. Le décor intérieur comprend également des éléments de ferronnerie (balcons, rampe de l'escalier d'honneur) , boiseries moulurées, stucs, parquet Versailles... Ce château est représentatif des demeures artistocratiques auvergnates du 18e siècle.

Croix en pierre de Volvilc remontant au 16e siècle, replacée sur un piédestal moderne. Bras et fût ont une section circulaire, ce dernier étant flanqué de quatre nervures en forme de contreforts. Les bras supérieurs sont terminés par des fleurons ornés de choux, au croisement desquels un médaillon ajouré, à quatre lobes, est sculpté. Sur l'une des faces, représentation du Christ, de la Vierge et de Saint-Jean. Sur l'autre face, la Vierge est représentée seule.

Eglise d'origine romane (choeur, piles de la nef) modifiée au 19e siècle par des travaux d'agrandissement et la création d'un décor intérieur utilisant les motifs peints de l'époque (ciel étoilé, motifs géométriques). Ensemble peint plus original sur les murs sud et ouest avec un Christ bénissant entouré de figures d'angelots et de deux anges agenouillés.

Cette église du 12e siècle présente les caractéristiques architecturales des édifices liés à l'ordre des Grandmontains : colonnes extérieures, archivoltes sans crossettes, volumes dépouillés, bel appareillage. Elle constitue le seul vestige du prieuré de Chavanon dont le logis du 18e siècle a été démoli. Fondé vers 1130, Chavanon fut érigé en prieuré en 1317. Dès le 14e siècle, le prieuré déclina à cause de prieurs commendataires qui s'appropriaient les revenus du domaine sans l'entretenir. Un seul religieux subsistait à la fin du 15e siècle. Le prieuré fut abandonné durant les guerres de Religion. En 1771, un procès-verbal décrit l'église, le cloître avec son puits et le reste des bâtiments composant le prieuré. Le corps de logis sud comprenait les cuisines, le réfectoire, l'office, la cave, cinq cellules, le salon, la salles des hôtes, et l'infirmerie. Le corps de logis Est renfermait la sacristie, le bûcher et trois cellules. Enfin, le corps de logis ouest servait de parloir, d'écurie et contenait la chambre du garde.