Cusset (03300)

En 1857, la municipalité décidé de démolir l'ancienne église romane, délabrée et trop exiguë, pour bâtir un nouveau sanctuaire dont les plans furent confiés à l'architecte Jean-Baptiste Lassus qui s'inspira du style gothique du 13e siècle. A la disparition de celui-ci, l'entreprise fut reprise par l'architecte Hugues Batilliat de 1861 à 1867. Orienté au nord, le bâtiment en calcaires de la région comprend une nef à six travées doublée de deux bas-côtés, un transept non saillant et un choeur à déambulatoire et chapelles rayonnantes. Le clocher carré surmonté d'une flèche est accolé au transept ouest. A l'intérieur, les hautes voûtes d'ogives de la nef retombent sur de massives colonnes circulaires à chapiteaux. Les parties hautes de la nef sont percées d'oculus à remplages en rosace. Les bas-côtés sont éclairés par des baies en arc brisé. Le décor se compose de chapiteaux sculptés au décor différent, de culots de retombée des arcs inspirés des croquis de l'architecte médiéval Villard de Honnecourt, des tympans de portes extérieurs et intérieurs (bénédiction d'une cloche par saint Saturnin, roi David jouant de la harpe). Les vitraux dus à E. Thibaud forment un ensemble à l'iconographie variée. Présence d'éléments néo-gothiques en bois ciré (chaire, confessionnaux, meuble de sacristie, escalier suspendu donnant accès à la tribune).

Enceinte construite à la fin du 15e siècle. Enceinte de forme polygonale dont chaque angle était défendu par des tours ou des portes fortifiées. L'essentiel des ouvrages est enterré depuis le comblement des fossés au 18e siècle. La tour Prisonnière est le seul élément subsistant en élévation.

Construite en 1929, la maison a été conçue par les architectes vichyssois Chanet et Liogier. Son architecture se rattache à un style régionaliste proche du néobasque : silhouette massive, pan de bois, lucarnes à large encadrement cintré. S'y ajoute un emprunt à l'Art Déco pour le portail extérieur et la porte d'entrée. De même pour l'intérieur, dans l'ornementation des pièces (peintures murales, papier peint stylisé de Henri Stéphany, marqueterie de paille).

Maison du 15e siècle, avec un pignon constitué par une ferme de tête portée en encorbellement sur des corbeaux accouplés. Les murs sont enduits et les fenêtres, tout en ayant gardé leurs encorbellements moulurés, ont perdu leurs meneaux et croisillons. Cet édifice comprend deux ailes. L'aile de gauche est engoncée dans une bâtisse qui en masque la façade ; l'aile en profondeur a brûlé au début du 20e siècle, mais il reste la tourelle d'escalier avec sa porte encadrée de colonnettes surmontées de chapiteaux à double rangée de feuillages. La tradition rapporte que dans cette maison, en juillet 1440, eut lieu entre Charles VII et son fils le dauphin Louis, l'entrevue qui mit fin à la révolte dite "la Praguerie".