Doyet (03170)

Le château était le centre d'une seigneurie qui englobait plusieurs domaines et métairies. L'édifice est constitué de deux corps de logis enfermant une cour carrée, elle-même entourée de douves. Un pont en pierre remplace certainement un ancien pont-levis. Une seconde série de douves enfermait l'ensemble à environ cent mètres du château. La tour d'entrée, aboutissement du pont, marque une séparation entre les deux parties du château. La partie nord comporte le corps de logis. Son extrémité ouest est formée par une tour rectangulaire, accessible indépendamment du reste de l'édifice par un escalier droit construit le long de la façade. La salle du rez-de-chaussée et celle du premier étage ont conservé une cheminée monumentale. Le corps d'habitation conserve, dans son sous-sol, la cuisine avec sa cheminée reposant sur deux colonnes trapues. Le corps de logis est prolongé à l'est par d'anciennes écuries. La partie est du château se compose des anciens communs (une seconde écurie, l'ancienne boulangerie). Accolée au sud-est du bâtiment est, la grosse tour carrée possède, au deuxième étage, une pièce voûtée dont les nervures centrales retombent sur des culots sculptés de petits personnages. Ce château présente un bon exemple d'architecture militaire.

Manoir du 15e siècle de plan rectangulaire, flanqué de deux tours à l'angle nord et à l'angle ouest, et d'une tour d'escalier au milieu de la façade sud-est. Cet édifice présente la particularité d'être construit sur une butte rocheuse, affleurant au pied de la tour d'escalier. Une terrasse a été édifiée pour rattraper une dénivellation et un mur de soutènement est encore visible au sud-est. A l'intérieur, dans la grande pièce située au rez-de-chaussée, présence d'une cheminée monumentale dont le manteau est orné de moulures en fort relief.

Château comprenant un système fortifié complexe, englobant une enceinte extérieure flanquée de tours, ceignant une basse-cour entourée de dépendances (grange, fournil, pressoir, chapelle, moulin) et creusée d'une mare pavée circulaire servant de réserve d'eau au Moyen-Age. Cette enceinte était garnie à l'origine d'une entrée à pont-levis. Le château-donjon est doté d'une première enceinte plus réduite, flanquée de quatre tours circulaires entourant une braie et défendue par des douves à l'origine franchies par un pont-levis remplacé aujourd'hui par un ouvrage maçonné. En façade, une tourelle carrée demi hors oeuvre contient l'escalier en vis. Deux meurtrières tournantes sur pivot (système rare) défendent le pont d'accès, ainsi qu'une porte renforcée par une grille extérieure en fer forgé pivotant sur gonds, pièce du 15e siècle également rare. Le flanquement vertical est assuré par des mâchicoulis sur consoles à ressauts en quart-de-rond et linteaux trilobés. A l'intérieur, le château comporte deux grandes salles par niveau, garnies de tommettes et de plafonds à la française. Plusieurs comportent de belles cheminées monumentales en pierre. Au rez-de-chaussée, la salle d'armes s'orne d'une frise peinte polychrome représentant des scènes de chasse au déroulement chronologique, décor représentatif de la vie quotidienne dans un château au 15e siècle. Cette frise est ornée de rinceaux. Dans l'embrasure de la fenêtre de la même pièce, présence également d'armes dessinées en 1720, à l'occasion du mariage d'Isabelle de La Souche avec Gilbert de Courteix.