Givors (69700)

Le canal devait primitivement relier le Rhône à la Loire ; seule la section Givors - Rive-de-Gier a été réalisée. Canal inauguré en 1781, a assuré pendant un demi-siècle la desserte du bassin houillier de Rive-de-Gier, puis détrôné par le chemin de fer. Apogée du trafic sous la Restauration pour le transport de charbon des mines de Rive-de-Gier jusqu'à Lyon. Hôtel du Canal (actuellement hôtel de ville de Rive-de-Gier) construit de 1792 à 1794. Sur la commune de Tartaras, canal racheté par l'Etat en 1886, déclassé en tant que voie d'eau en 1955.

Ses dimensions d’origine sont : 51,65 m de hauteur ; posée sur un socle octogonal de 9 mètres de haut pour 7 mètres de large. Le fût est en maçonnerie de briques sur une épaisseur de 80 cm environ.

Nicolas-Joseph-Henri Bolot, maire de Givors de 1815 à 1827 et maître-verrier, fit don du terrain et de l'argent nécessaire à la construction de la nouvelle église au début du XIXe siècle, les églises antérieures sur le territoire de la commune n'étant plus suffisantes pour accueillir la population. Érigée en 1820 sur les plans de Jacques Vanginaud, architecte-voyer de la ville de Givors, l'église Saint-Nicolas fut en grande partie reconfigurée entre 1891 et 1893 sous la direction de Joseph-Étienne Malaval (1842-1898), architecte lyonnais élève du célèbre Clair Tisseur (1827-1895). Les vitraux, sont restaurés, pour certains, à partir de 2020 par l'atelier Thomas Vitraux de Valence.

Dédiée au saint patron des navigateurs et bateliers du Rhône, l'église Saint-Nicolas de Givors abrite un ensemble 17 verrières monumentales. Lucien Bégule, Charles Champigneulle, Émile Thibaud, Georges Dufêtre, Nicod et Jubin, Des Granges, Barrelon et Veyrat en ont signés certaines. Quatre tableaux de maîtres du XVIIe et XVIIIe siècles (Sarrabat, Houyez, Jombert) sont protégés au titre des monuments historiques. L'orgue Merklin (1865), a été classé le 11/03/1986. L'église Saint-Nicolas est de plan basilical (nef et collatéraux), à transept non-débordant, avec une abside en hémicycle. Sa particularité est de posséder des murs en pisé de mâchefer, une technique constructive qui en fait le reflet de l'activité industrielle de Givors à l'époque de sa construction. La façade harmonique, à tours symétriques, est inspirée de celle de Saint-Vincent de Mâcon, elle-même dérivée du modèle de Saint-Sulpice à Paris. En extérieur, c'est le néo-classicisme qui règne avec la double-colonnade de l'entrée. L'intérieur est simple, sans être dépouillé. L'église Saint-Nicolas possède de beaux détails, notamment les consoles des arcs doubleaux de la voûte, qui sont ornés d'arcs outrepassés dans la veine néo-byzantine et de chapiteaux néo-romans à riche feuillage. En 1990, la teinte naturelle des tuiles en terre cuite a été rétablie par les travaux menés par le cabinet Mortamet. Les enduits des façades ont été également repris à cette occasion, avec reconstitution des faux-joints.