Graçay (18310)

Ce château présente une architecture du 16e siècle inspirée par les modèles de Du Cerceau. La construction daterait d'entre 1551 et 1563 ; elle est attribuée à Charles de Pisseleu, évêque de Condom de 1551 à 1559. Mais la datation est peut-être plus tardive (fin 16e siècle début 17e siècle). L'édifice présente un corps de logis longitudinal entre deux pavillons en retour côté jardin. Il s'élevait au fond d'un terre-plein rectangulaire et était entouré de fossés aujourd'hui comblés. Une aile antérieure, à l'ouest, a été démolie ou n'a jamais été construite. L'absence d'appareil militaire prouve qu'il n'avait pas de valeur défensive mais une fonction résidentielle et agricole. Le pavillon nord abrite un cabinet orné de peintures en trompe-l'oeil, au-dessus d'un lambris bas d'appui. Entre les colonnes supportant une architrave surmontée d'une frise et d'une corniche, se placent des panneaux imitant une tenture textile ou de cuir. La frise reprend le répertoire des motifs des bordures à grotesques des tapisseries mis à la mode par l'Ecole de Fontainebleau et diffusé par la gravure. Ce décor encadre de petites scènes galantes et bucoliques inscrites dans des cartouches. Des vers, citations ou pastiches de poètes latins commentent ces tableaux. Ce château constitue un exemple intéressant et rare dans le Cher de châteaux ruraux, construits ou reconstruits à la fin du 16e siècle, après le retour de la paix.

Cette église faisait partie du prieuré bénédictin de Massay. De l'église, il ne reste que le chevet, incorporé dans une construction abritant un hôtel. Abside polygonale. Colonnes formant contreforts avec chapiteaux épannelés.

Edifice religieux de style néo-gothique, commencé en 1866 et réalisé par l'architecte Marganne qui s'est inspiré du modèle gothique du 13e siècle. L'église a ensuite été agrandie par l'architecte Albert Pascault. La construction est représentative de l'architecture pastiche qui se multiplie dans toute la France à cette époque. Le décor et les objets ont été créés au moment de la construction, en accord avec celle-ci. Les vitraux ont été réalisés par Lucien-Léopold Lobin (1837-1892), de Tours. Cet édifice témoigne du réveil de la dévotion mariale en Berry au 19e siècle.