Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert (24300)

La seigneurie, dépendant de la baronnie de Nontron, avait pour seigneurs suzerains les vicomtes de Limoges. Le château est reconstruit vers 1498 par Dauphin Pastoureau, maître de forge à Nontron. Une description de 1730 indique que le château est à trois tours carrées et rondes. En 1888, le donjon, haute tour carrée, n'existe plus. L'édifice actuel se compose de deux corps de logis en retour d'équerre, soudés par une tour polygonale, à mâchicoulis, renfermant l'escalier qui dessert les deux bâtiments. Le logis ouest, rehaussé à la fin du 19e siècle, devait à l'origine posséder un chemin de ronde qu continuait celui de la tour ronde. A l'angle nord-ouest de ce logis s'élève une grosse tour ronde à mâchicoulis ornés de trilobes et portés sur des corbeaux à trois redans.

Eglise du début du 12e siècle dont les dispositions du plan la rattacheraient plutôt aux traditions de l'Angonnais qu'à celles du Périgord. Elle se compose d'une nef et d'un transept, la croisée supportant le clocher étant couverte d'une coupole polygonale. La nef se termine par une abside demi-circulaire voûtée en cul de four. Deux absidioles s'ouvrent également sur les deux bras du transept. Ces absidioles aussi bien que l'abside principale, sont précédées de travées droites formant avant-choeur et communiquant entre elles par des passages en plein cintre. Les colonnettes des fenêtres de l'abside et des absidioles, ainsi que celles de la porte d'entrée, comportent des chapiteaux sculptés. L'escalier menant au clocher est contenu dans un avant-corps carré construit à l'intersection de la nef et du transept sud.

Eglise à deux nefs accolées, l'une du 12e siècle à coupole sur le choeur ; l'autre du 16e siècle. Clocher roman avec porche en plein cintre comprenant un enfeu contenant des gisants.

Uneforge hydraulique mentionnée dès le début du 16e siècle. L'importance de la forge, installée sur le Bandiat, grandit au 18e siècle avec les besoins de l'artillerie. Les deux hauts fourneaux jumelés construits en 1751 par François Lapouge servent à alimenter la grande fonderie royale de Ruelle à côté d'Angoulême, dirigée par le marquis de Montalembert. En 1766 cette forge était louée par M. de Roffignac au célèbre Blanchard de Sainte-Catherine, qui y fabriqua entre 1751 et 1772 les nombreux canons utilisés par la Marine Royale. Après le règlement d'eau de 1832, l'usine à fer fut cédée à Blanchon-Lasserve qui en poursuivit l'activité. Un récolement de 1867 mentionnait encore ses deux hauts fourneaux, ses deux feux d'affinerie, les deux marteaux et un bocard, mais notait que les foreries de canons avaient été supprimées depuis longtemps. La production fut abandonnée vers 1870.

Le monument se compose de plusieurs éléments comme la maison du maître de forge et ses dépendances, l'ancienne forge ainsi que les ponts et le système hydraulique (constitué de trois vannes).