Joué-lès-Tours (37300)

Le château se compose de deux corps de bâtiment dont le principal est de plan carré, et l'autre de plan rectangulaire, perpendiculaire au premier. Les appartements ont reçu, au 19e siècle, une décoration. L'ancienne chapelle, dans la partie sud-ouest du château, a été convertie en salle-à-manger.

Le fief relevait du Plessis-les-Tours au 15e siècle et, plus tard, du château de Tours. Le château a été en partie démoli en 1838. Du château détruit subsiste deux tours au nord et au sud-ouest, et une autre qui se dressait au nord-est. Au rez-de-chaussée de la tour nord était aménagé un petit oratoire dont il reste des vestiges de peinture. Le pigeonnier, grosse tour cylindrique, encore visible en 1949, a aujourd'hui disparu. Le parc a été loti en 1974.

Le parc est doté d'une porte monumentale à l'ouest. Le petit château actuel a du être reconstruit à la fin du 18e ou au début du 19e siècle. La porte en plein cintre menant au parc est ouverte dans une architecture accostée de pilastres et d'ailerons, et amortie par un fronton courbe. Sous une grille d'imposte soulignée par une traverse en fer à entrelacs, les deux vantaux se composent d'une grille dans leur deux tiers supérieurs, séparée par une traverse à entrelacs d'un panneau plein inférieur.

La tour a été réédifiée sur la base d'un ancien moulin à vent et aménagée en appartement (acte notarié de 1766). Elle subsiste aujourd'hui dans le parc (en partie loti) du Clos Saint-Victor. Le château, construit dans les années 1890 pour le comte de Sabran-Pontevès, a remplacé l'ancienne maison forte de la Maucannière.

Deux portes de même style donnent accès à l'enclos du côté sud-est. La principale comprend quatre piliers supportant des vases. L'autre comprend seulement deux piliers et permet l'entrée dans l'allée charretière conduisant aux communs. Le manoir présente, sur sa façade secondaire, un avant-corps rectangulaire en saillie, contenant l'escalier. Un bâtiment moderne a été ajouté à sa partie ouest. L'édifice a pris le nom de la Frazelière en 1903.

Le plan est organisé autour d'une cour centrale flanquée à l'est et à l'ouest de deux cours desservant l'une des bâtiments de ferme, l'autre les bâtiments disparus de la closerie. Le corps de logis était prolongé à l'ouest par une galerie haute couverte flanquée à chaque extrémité par un pavillon carré contenant un escalier qui desservait, d'un côté le corps de logis, de l'autre le bâtiment de dépendances. La galerie a été remplacée à la fin du 19e siècle par un gros pavillon d'habitation accolé à l'ancien corps de logis. Une cheminée provenant du manoir de la Rothière, datée de 1623, a été installée dans la salle est du logis. Elle conserve un décor peint représentant Diane au bain surprise par Actéon.

Une porte en plein cintre donne accès, au nord, au parc du manoir. Aux angles nord-ouest et nord-est de l'enclos se trouve un pavillon carré. Le manoir est un bâtiment dont le rez-de-chaussée comprend des celliers et salle de servitude de part et d'autre d'un couloir accessible sur chaque façade par un escalier de pierre à double rampe. La façade principale présente une travée médiane surmontée d'un fronton triangulaire soutenu par des pilastres. La toiture a été refaite au 19e siècle, quand le manoir a été prolongé à l'est et à l'ouest par des ailes.

Le corps de logis est un long rectangle composé de deux parties dont la séparation est visible par un rondelis au milieu du toit. La partie la plus importante, datée du 15e siècle, se trouve au nord ; l'autre a été construite à l'identique au 18e siècle. A l'est se trouve la trace d'une tour d'escalier à vis, supprimée lors de cette adjonction et remplacée par un escalier droit en bois. La cage d'escalier est entourée de pans de bois à l'étage. Les ouvertures sur les deux façades ont été modifiées au 18e siècle. Perpendiculaire au manoir, plus à l'ouest, se trouve une grange avec tour de pierre en saillie sur le mur d'enceinte. L'édifice a pris le nom de Chérizy en 1940 seulement.

Les vestiges se trouvent à l'emplacement de la voie gallo-romaine qui se dirigeait sur Tours. Au Moyen-Age, la route reliant le sud de la Touraine à Tours suivait le même parcours et franchissait par ce pont le bras sud du Cher. Cet ouvrage remplaça vraisemblablement un pont gallo-romain. C'est un pont en dos d'âne, à l'origine fait de trois arches en plein cintre dont les rangées de claveaux sont reliées. Parements et parapets sont en pierre de taille. Aux extrémités de la première et de la dernière arche, vers les rives, ils sont de maçonnerie de moyen appareil. Le mortier est rose et ressemble au ciment romain. L'arche centrale n'existe plus.