La Celle-sur-Loire (58440)

Au début du règne de Louis XV, les routes de France sont en mauvais état et ne sont pas adaptées aux besoins de la circulation. Le contrôleur général des finances, Philibert Orry crée le corps des Ponts-et-Chaussées et donne à ses ingénieurs les moyens de réaliser de nouvelles routes. Dans une Instruction de 1738, les routes sont définies en plusieurs catégories. Les grandes routes partent de Paris vers les frontières du royaume ou les ports de mer. Leur largeur doit être de 60 pieds (20m environ), bordées de fossés, et plantées d'arbres. La Grande route de Paris en Italie traverse le village de La Celle-sur-Loire. Réalisée avant 1750, la route est améliorée entre 1772 et 1781. Les archives mentionnent une route pavée dans sa partie centrale. En 1840, le tracé de la route, devenue route impériale puis nationale 7, fait l'objet d'une rectification au lieu-dit Le Jarrier. La nouvelle route passe plus près de la Loire. L'ancienne portion est déclassée en chemin vicinal en 1856, elle n'est pas réaménagée et conserve sa structure du XVIIIe siècle. Au nord du bourg de La Celle, sur le coteau Est de la Loire, au lieu-dit Le Jarrier, la portion de la Grande route de Paris en Italie se développe aujourd'hui sur une longueur d'environ 650m.

La partie nord, sur 170m, est la mieux conservée avec sa chaussée pavée, ses bermes, ses fossés et certains chênes plantés au-delà des fossés. La deuxième partie, sur 250m, est moins bien conservée. La partie pavée est parfois recouverte de terre, la chaussée tend à se bomber. Les bermes sont visibles. Les fossés sont toujours présents sous la végétation, mais les chênes d'alignement sont plus rares. La chaussée pavée est ensuite recouverte d'un ancien bitume sur quelques mètres, mais les pavés affleurent. La chaussée pavée est à nouveau visible dans la troisième partie, vers le sud sur 190m. Les bermes sont partiellement en herbe, les chênes d'alignement ont disparu, et les fossés sont en partie visibles.