Langoiran (33550)

Le château, dont une partie remonte au 13e siècle et l'autre à la Renaissance, est flanqué à son extrémité d'une tour. A la fin août 1578, fut organisée à Langoiran la rencontre entre Henri de Navarre et Catherine de Médicis. Au 17e siècle, le château étant devenu la possession du président Daffis, le duc d'Epernon, grand ennemi du Parlement, s'en empara, l'incendia et le démolit. Il fut alors abandonné et tomba en ruines. La pointe du coteau sur laquelle était bâti le château a été isolée. Trois terrasses successives précèdent le point culminant sur lequel a été bâti le donjon. Des murs épais et des défenses dont il ne reste plus que des vestiges dans la végétation, défendaient cette position. Le donjon circulaire contient trois salles octogones voûtées, reliées par un escalier percé dans l'épaisseur des murs. Le lanternon à calotte sphérique qui surmonte l'escalier date du 17e siècle. Toutes les anciennes constructions du château datent de la fin du 13e siècle ou du début du 14e. Il a été restauré ou remanié à différentes époques.

Cinéma construit par André Lamire, architecte à Bordeaux, inauguré début 1948 et désaffecté en 1974. Son architecture et son décor intérieur sont particulièrement représentatifs des années 1940-1950. La sobre et imposante façade d'entrée en béton, aux formes très épurées, conserve des influences Art Déco (les colonnes) , mais se situe dans la lignée de Le Corbusier et son école. A l'intérieur, le vaste hall, par sa mosaïque de sol, ses colonnes, ses appliques et ses vases d'ornement, conjugue lui aussi ces deux sources d'inspiration. La salle de spectacle comporte 460 fauteuils rouges et un écran de 12 mètres. Des appliques latérales l'éclairent. Le long du côté est, une cour herbagée permettait aux spectateurs de se détendre.

Abside romane sculptée. Au sud, bas-côté du 17e siècle.

Demeure bâtie pour le baron Pierre-Auguste Rateau au début du 19e siècle, entre 1810 et 1815. Elle constitue un bon exemple du courant néo-classique bordelais. Une grande partie du décor intérieur subsiste toujours (cheminée de la salle à manger avec gypseries...). A la fin du 19e ou au début du 20e siècle, le jardin est remodelé, remplaçant la répartition régulière par un jardin paysager. Le jardin est composé d'une vaste terrasse centrale ceinturée au nord et à l'ouest par une terrasse inférieure. Une ancienne orangerie en occupe l'angle nord-est. Une charmille bordant la partie nord témoigne du jardin régulier ancien.