Larrazet (82500)

Château construit à partir de 1500 sur l'initiative de Jean de Cardaillac, abbé de Belleperche, remanié au cours des 18e et 19e siècles. En 1572, l'abbaye de Belleperche ayant été saccagée par les Huguenots, les moines ayant échappés au massacre se réfugièrent au château. De plan rectangulaire avec une aile en retour, le château présente quatre niveaux, mais cet édifice ne semble pas correspondre à celui d'origine. Les transformations lui firent perdre son couronnement de mâchicoulis, son étage supérieur (détruit à la Révolution) ainsi que ses tours. Le plan fut modifié à plusieurs reprises. L'intérêt est porté par la qualité architecturale et décorative de l'escalier à quatre volées droite. Cet escalier monumental est constitué de quatre courtes rampes droites tournant autour d'un massif carré central et creux, voûté d'ogives. Traité de façon monumentale, cet escalier est l'une des toutes premières manifestations d'escalier à l'italienne traduisant les prémices de la Renaissance dans la région. Les salles sont pourvues de plafond à la française et de cheminées à larges bandeaux moulurés. Le premier niveau est occupé par de grandes caves voûtées en plein cintre et une petite salle voûtée d'ogives en briques et pierre, reposant sur des culots au décor végétal ou à figuration humaine.

Edifice de plan rectangulaire, voûté, remontant au 15e siècle mais probablement commencé au 14e. La nef est éclairée de baies ogivales. Le mur du sanctuaire est recouvert par un retable monumental. Le clocher flanque, au sud, la première travée ouest de la nef. Il monte en forme de tour carrée jusqu'à un niveau dépassant le comble de la nef. A ce niveau, un encorbellement fait de quatre assises continues de grands cavets, donne une assez large galerie de laquelle se dégage, sur un départ carré mais passant à l'octogone par un abattage en glacis triangulaires des quatre angles, l'étage intermédiaire entre la tour carrée, couronnée par le grand encorbellement, et les deux derniers étages octogonaux. Ces deux étages sont les seuls ajourés par des fenêtres percées dans chaque pan de l'octogone. Ces fenêtres ont eu des meneaux et des réseaux, presque tous détruits aujourd'hui. En arrière de la galerie, sur chaque angle abattu, se dresse un pinacle quadrangulaire terminé par un pyramidon. A la suite du clocher se trouvent deux chapelles occupant deux travées de contreforts. A la façade latérale nord de la nef sont adossées, à partir de la travée du sanctuaire, trois chapelles dont l'une sert de sacristie.