Lavardin (41800)

La construction du château remonte au 10e siècle, mais il fut remanié et presque reconstruit aux 14e et 15e siècles. L'édifice forme un triangle bordé, du côté sud, par un chemin et un ravin. Sur le côté ouest, le plus exposé, un fossé fut creusé au pied du donjon. Il était protégé par un autre, et par une grosse tour carré en avant de ce bastion. Au nord, une première cour était entourée d'un mur, de trois tours et d'un fossé. Elle renfermait un prieuré de Saint-Martin. Le château proprement dit avait une double muraille, avec tours, et une porte flanquée de deux autres tours, entre lesquelles se dressait un pont-levis. Des rampes et des escaliers d'accès conduisaient aux différents étages de cours et de bâtiments jusqu'au donjon, lequel était enveloppé presque entièrement par une troisième muraille. De plan rectangulaire, le donjon était couronné par un chemin de ronde avec mâchicoulis. Des passages souterrains communiquaient entre les bâtiments. Les troupes de Henri IV s'en emparèrent et son démantellement fut ordonné.

L'intérieur de l'édifice est presque entièrement décoré de peintures murales (fresque et détrempe) réalisées du 12e au 16e siècle. Chapiteaux sculptés.

Logis aménagé dans deux immeubles réunis. La façade sur rue se compose de deux parties très distinctes, l'une en pierre de taille comportant une échauguette à l'angle, l'autre un peu plus basse, entièrement en pans de bois. Le tout paraît remonter au 15e siècle. Sur cour, la façade est Renaissance. Elle a été ajoutée un siècle plus tard pour réunir les deux immeubles qu'elle fait communiquer au rez-de-chaussée par un portique de deux arcatures, et au premier étage par une loggia à trois baies cintrées, séparées par des colonnettes.

La maison actuelle, restaurée aux 19e et 20e siècles, a conservé en grande partie sa volumétrie. A l'origine, le pignon sur cour était en pan de bois. A l'intérieur, les niveaux d'origine n'ont pas été conservés. L'étage noble devait être formé d'un seul niveau sous charpente. Le décor sculpté des chapiteaux, faisant appel à un répertoire naturaliste, ainsi que les remplages des baies jumelées permettent une datation entre 1260 et 1300.

L'ouvrage se compose de cinq arches en arc brisé, trois en plein cintre et modernes. Piles en éperon en amont et en aval. Corniche à modillons frustes portant la saillie du tablier. Parapets de pierre dont les angles supérieurs sont chanfreinés.

Bâtiment des 10e-11e siècles, remanié et agrandi aux 12e et 14e siècles. Construction, au 14e siècle, de deux étages de voûtes d'arêtes sur nervures. Addition, au 15e siècle, d'un corps de logis à droite et à gauche.