Le Malzieu-Ville (48140)

La ville a conservé une partie importante de ses fortifications dont certaines parties remontent à la fin du 13e siècle. Dans l'ensemble, les ouvrages conservés ne sont pas antérieurs au 14e siècle et ont certainement subi des réfections à cette époque. Un couvent d'Ursulines fut fondé en 1618. En 1642, les religieuses firent construire leur couvent contre les remparts adjacents à la tour et à la poterne de Talher. La tour circulaire formant saillant est ouverte d'archères droites. Le chemin de ronde court le long du mur d'enceinte, en traversant l'immeuble des Ursulines. Ce dernier a subi une importante restauration.

Une ceinture fortifiée fut établie dès le 14e siècle ou la fin du 13e. La tour d'angle dont il s'agit ici date du 15e siècle. Sa particularité est de présenter, vers la ville, un mur concave. Cette arrière face est largement ouverte par des arcs, de manière à placer l'ouvrage sous le tir des défenseurs de la ville en cas de prise de la tour. La tradition nomme cette tour circulaire, "tour de Baudon". Le chemin de ronde était porté par des consoles triples.

La maison comprend un rez-de-chaussée, deux étages d'habitation et un étage de combles. Le rez-de-chaussée s'ouvre par une porte à deux pilastres doriques reposant sur un socle. Ces pilastres supportent un fronton triangulaire coupé à la partie supérieure pour encadrer un motif décoratif terminé par une boule. Le linteau présente l'aspect de trois pointes de diamant. La menuiserie de la porte est à deux battants symétriques, dont l'un ouvrant sur les 2/3 de la largeur. Ce battant est flotté. Lorsque la porte est fermée, n'apparaît qu'un panneau uni encadré par de grosses baguettes armées de clous forgés. Une autre porte-fenêtre avec linteau monolithe en arc de cercle s'est substituée à une fenêtre en anse de panier. Jambages et traverses de pierre ont disparu sur les fenêtres.

L'ouverture rectangulaire est couverte par un linteau et accostée de pilastres aux impostes moulurées, surmontées de cabochons à pointe de diamant. Les bases sont ornées de losanges. Le fronton rompu, dont les rampants épousent la surface cylindrique, est surmonté par une boule sur le socle de laquelle est sculptée la date de 1621. Au-dessus du linteau, une frise porte une inscription. Dans le tympan, deux volutes affrontées encadrent un bloc de pierre qui semble porter les traces d'une sculpture bûchée.

Les fortifications semblent remonter à la fin du 13e siècle. D'autres parties ont été établies ou renforcées aux 14e et 15e siècles. La porte fortifiée est surmontée par une sorte de tour barlongue, plus haute que le chemin de ronde et comportant plusieurs niveaux. Précédée par un arc en tiers-point, elle présente une arrière voussure en segment de cercle au-dessus de laquelle est aménagée une logette voûtée. Cette logette est entièrement ouverte vers la ville afin d'être exposée au tir des défenseurs en cas de prise de la tour. Trois meurtrières permettent la défense, celle du milieu étant destinée aux armes à feu.