Le Tampon (97418)

Monuments historiques du Tampon

• Chapelle dite de l'ex-Apeca

Chapelle dite de l'ex-Apeca

La chapelle est située sur le site de l'ancienne APECA des filles (association de protection de l'enfance coupable et abandonnée) à la Plaine-des-Cafres, géré actuellement par l'AAPEJ (association aide et protection de l'enfance et de la jeunesse). L'APECA s'installe en 1936 à la Plaine-des-Cafres avec un foyer de garçons au 27e km ; le foyer des filles est ouvert en 1946 au 27e km. Ce dernier est géré par les sœurs de Saint-Joseph-de-Cluny. En 1960, sœur Marie-Suzel Gérard est nommée à La Réunion pour assurer l'encadrement de ce lieu, aidée de six autres religieuses. Elle veut améliorer les conditions de vie des jeunes filles et fait construire rapidement de nouveaux locaux. En plus de cela, elle souhaite faire construire une chapelle qui soit un lieu rassembleur. Cette volonté se perçoit dans le plan de l'édifice avec plusieurs entrées.

Elle fait appel pour cette construction à l'architecte Guy Lejeune, architecte communal, installé à Saint-Denis ayant construit notamment la piscine du Barachois et plusieurs établissements scolaires dans l'île. Alors qu'elle se rend chez l'architecte, sœur Marie-Suzel voit une fleur de lys se détacher de son bouquet et cette forme de lys renversé lui donne le modèle du plan de l'église. Ce plan en fleur ou en étoile est retravaillé par l'architecte qui s'inscrit dans mouvement de renouveau de l'art sacré qui s'accentue après Vatican 2. Construite en 1965, cette chapelle fait appel à plusieurs expressions du béton, tout en y intégrant les vitraux. Les différents volumes se distinguent par des traitements du béton : lisse, projeté, brut de décoffrage ou bouchardé. Les vitraux sont créés par Guy Lefèvre dont c'est la première réalisation à La Réunion. Ils constituent un ensemble sur le thème des litanies de la Vierge, avec pour la récurrence de l'ora pro nobis. Les dalles de verre intégrées dans du béton s'insèrent dans l'architecture.

• Maison Bel-Air

Maison Bel-Air

Demeure de style créole construite vers 1908 pour le Comte de Kerveguen et destinée à servir de résidence pour sa maîtresse, Mademoiselle Deverne, actrice à la Comédie française. Construite en bois, la maison de deux niveaux domine un grand parc. Son architecture est d'inspiration néo-classique, un style qui s'est perpétué tardivement à la Réunion. Au cours des années 1930, elle a servi de logement de fonction pour le directeur d'une société franco-mauricienne exploitant des propriétés de cannes à sucre.

• Maison Roussel

Maison Roussel

La rue a longtemps été bordée de résidences de villégiature des notables de Saint-Pierre ou des domaines ruraux de propriétaires terriens du Tampon. Ceux-ci ont presque tous disparus. La propriété Roussel est l'un des derniers domaines de cette région dont l'organisation spatiale de la fin du 19e siècle a été préservée. Au sud, la partie avant donne sur la rue d'où part l'allée permettant l'accès à la maison, allée située au milieu d'un verger. La façade de la maison, ajoutée fin 19e devant un pavillon en bois, provient du démantèlement d'une maison de Saint-Pierre. Elle se distingue par son décor de lambrequins en tôle découpée au-dessus des fenêtres. Derrière la maison se trouvent de grandes aires de séchage maçonnées, autrefois utilisées pour le café. Les niveaux sont bordés de murets qui conditionnent l'écoulement des eaux. Sur les côtés ouest, nord et est de l'aire, se trouvent des magasins et un ancien moulin à maïs. A l'est de la maison et des terrasses, se trouve l'ancienne cour des écuries qui conserve encore un alambic à géranium recouvert d'une structure en bois posée sur un soubassement en maçonnerie.

• Maison dite Barrabé-Roubaud

Maison dite Barrabé-Roubaud

La maison Barrabé-Roubaud est construite probablement au milieu du XIXe siècle par la famille Roussel, le long de la route Hubert-Delisle ou Ligne des 600. Ce quartier de la commune du Tampon, dit « La Pointe » ou « Petit Tampon » se développe au cours de la seconde moitié du XIXe siècle avec l'implantation de plusieurs grandes maisons de villégiature, servant de changement d'air pour des propriétaires saint-pierrois. Cette demeure a connu de nombreux propriétaires depuis sa construction : familles Roussel, Caillot, Bertaut, Deltel, Barrabé puis Roubaud. Elle faisait partie d'une propriété plus importante, qui a été partagée à partir des années 1950. Les parcelles alentour ont alors été loties petit à petit.

La maison est implantée en contrebas de la route sur la partie haute de la parcelle d'origine, qui a été aménagée en terrasses. Elle est accessible par un escalier en basalte donnant sur une allée bordée par le jardin. Cet édifice est conçu selon un plan traditionnel pour ces villas créoles : une varangue (fermée par la suite) est encadrée par deux cabinets couverts en pavillon, formant des sortes de tourelles. Ces espaces sont ouverts de baies en demi-lune donnant sur l'avant de la maison. Une deuxième varangue occupe la façade arrière. Cet édifice est construit en bois et couvert en tôle depuis les années 1940. La façade principale est en bardage de planches horizontal, tandis que les façades latérales sont en bardeaux.

• Cheminée dite "Etablissement du Tampon"