Le Tâtre (16360)

La commanderie se trouvait sur la route secondaire du pélerinage de Compostelle. Cette chapelle templière fut fondée au 12e ou 13e siècle. Au 14e siècle, la couverture romane du choeur fut remplacée par des voûtes d'ogives et les murs goutterots appuyés de contreforts. Après 1312, elle passe sous la dépendance des hospitaliers des Epaux. L'édifice de plan rectangulaire se compose de deux travées de choeur. La plus à l'est, à six quartiers, repose sur des faisceaux de colonnes à chapiteaux. La deuxième, à huit quartiers, repose à l'ouest sur des culots. La nef, plus basse, s'ouvre par un portail néo-roman. Des travaux sont réalisés au 19e siècle (clocher, choeur, nef) et en 1904.

Suite à la mort accidentelle de Paul Nozal le 13 juillet 1903, sur la Nationale 10, près de Barbezieux, sur la commune du Tatre, Hector Guimard (1867-1942), architecte, proche de la famille, réalise un monument commémoratif sous forme de borne comportant les inscriptions suivantes : « Accident / Automobile / 13 juillet 1903 / Mort de P.N. / âgé de 27 ans ». Le jeune homme est enterré au cimetière d'Auteuil dans le caveau familial. Unique construction architecturale d'Hector Guimard en Nouvelle-Aquitaine, elle témoigne de la puissance et de la richesse d'une riche famille d'industriel touché par le deuil.

Cette borne mesure environ 2 mètres de haut, pour une largeur de 1 m et une profondeur de 0,60 m. Elle est en pierre calcaire, et porte l'inscription : « Accident / Automobile / 13 juillet 1903 / Mort de P.N. / âgé de 27 ans ». Le monument présente une base évasée bordée par ce qui semble être des ailes d'Hermès, un fût surmonté d'entrelacs et couronné par un casque de conducteur de voiture (protection utilisé par les pilotes de course chevronné comme l'était Paul Nozal). Elle, est aujourd'hui sur une portion déclassé de la RN 10.