Le Veurdre (03320)

Le prieuré de Saint-Mayol était une possession de l'abbaye bénédictine de Souvigny, qui dépendait de Cluny. Il fut fondé dans la seconde moitié du 12e siècle. Particulièrement prospère au 13e siècle, il fut brûlé au 14e par les anglo-bourguignonnes. Sa chapelle, restaurée en 1420, renfermait des sépultures. Cette chapelle conserve un choeur semi-circulaire qui est vraisemblablement de l'époque de sa fondation. La nef rectangulaire a été réédifiée postérieurement. La nef et le choeur sont séparés par une baie à l'arc en plein cintre. Les murs du choeur sont recouverts d'un décor peint figurant une draperie. Au-dessus de cette draperie est figurée une suite de personnages, ecclésiastiques, moines, paysans... ainsi que des scènes de l'histoire bénédictine du prieuré. L'arc séparatif est également peint sur son intrados : sous la clef est figurée une colombe à l'intérieur d'une gloire supportée par deux anges. Au-dessus et à la clef de cet arc, est représentée une crucifixion. A droite de cette scène centrale sont figurés un personnage vêtu d'une longue tunique conduisant un boeuf, ainsi qu'un autre personnage lui faisant face. A droite, vers l'angle, est figurée une évocation des travaux des champs et, symétriquement, trois personnages debout. Le registre supérieur à décor de personnages se poursuit tout autour de l'abside. Les personnages imberbes, cheveux coupés à mi-hauteur du cou où leur extrémité se relève pour former un bourrelet, les chaussures légèrment pointues, ainsi que les costumes, permettent de dater ces peintures de 1300. Les fresques ont été restaurées en 1905.

Fief mentionné dès le Moyen-Age. Le château actuel a été édifié en 1778, à partir des matériaux provenant de la démolition du fourneau à fonte de la forge voisine, elle-même construite en 1760 avec les matériaux de l'ancien château. Le domaine se compose d'une maison de maître avec jardin en terrasse ; trois bâtiments agricoles (étable, remise, grange) , à l'arrière, s'ordonnent autour d'une cour dans laquelle on pénètre en franchissant deux grosses piles circulaires. La maison a conservé la quasi totalité de ses menuiseries, boiseries et cheminées d'origine. Beauregard constitue un exemple de maison de maître entourée de ses dépendances agricoles de la seconde moitié du 18e siècle. Les volumes, l'organisation de l'espace et les détails architecturaux n'ont pas été altérés.

Château construit au 18e siècle, surélevé à partir de 1852. Le décor intérieur date de 1876 (peintures de Hippolyte Fauvel).