Les Cassés (11320)

Monuments historiques des Cassés

• Ancienne église des Clarisses

Ancienne église des Clarisses

La fondation du couvent des Cassès serait antérieure à 1333. Le pape Jean XXII, dont le pontificat se situe entre 1316 et 1334, y autorisa la substitution de la règle de sainte Claire à celle de saint Benoît. L'église devait exister avant 1365 mais divers aspects de sa construction font douter qu'elle remonte à 1322, date de l'installation du couvent. A la Révolution, les constructions furent mises en adjudication. La nef a entièrement disparu ainsi que les bâtiments monastiques. Il ne reste de l'église que le sanctuaire et une chapelle. Le sanctuaire est pentagonal. Des trois grandes baies qui éclairaient le sanctuaire, une seule a conservé à peu près son remplage. C'est une haute fenêtre à deux formes trilobées, sous un trilobe, les redents évidés. La chapelle, accolée à la première travée de la nef, forme transept. A l'amorce du mur ruiné de la nef, entre les parements du mur, le remplissage est constitué par des pierres de petit calibre et un mortier gras.

• Moulin à vent de Caunes

Moulin à vent de Caunes

Moulin indiqué sur l'ancienne carte du diocèse de Saint-Papoul, dessinée en 1781. La tour du moulin est probablement antérieure à cette date. Le linteau porte la date de 1835, paraissant correspondre à une simple réparation. Le mécanisme a été remplacé en 1865, mais toujours suivant le modèle classique des mouvements d'engrenage en bois dur. Ce moulin était primitivement à quatre pales. La tour est tronconique, en moellons non appareillés. Une fenêtre unique est percée à l'aplomb de la porte. La toiture pivotante, conique à forte pente, est surmontée par un petit pinacle à boule, avec croix et girouette. En période d'utilisation, elle est bloquée par un étai en bois, emmanché dans une gouttière de zinc. Les deux pales qui subsistent supportent un réseau quadrillé, en bois de saule. Cette résille supporte la voilure constituée par huit éléments de toile, disposés en fonction de la puissance du vent. Le mécanisme, actionné par un puissant axe incliné en bois de chêne brut et des roues de champ en bois, démultiplie le mouvement par des engrenages à dents de buis. Les deux axes verticaux, en fer carré, entraînent, séparement, les deux meules qui ne peuvent tourner simultanément. L'une des meules est destinée à broyer le maïs, l'autre à broyer le blé. Ces moutures s'effectuent à des époques différentes de l'année.