Louvagny (14170)

Le corps le plus ancien du château remonte au 17e siècle (autorisation de construire un château et une chapelle accordée en 1651). Cette partie, comportant l'aile en retour nord terminée par un pavillon carré, a été construite de 1651 à 1664. Le corps en retour, accolé à une tourelle en demi hors-œuvre, fut élevé au début du 18e siècle. Les nombreuses bouches à feu qui flanquent l'ensemble rappellent la vocation défensive du lieu. Les douves qui ceinturaient l'ensemble ont été comblées entre 1830 et 1840. Un pont dormant en permettait le franchissement. Un parterre conforme aux canons du 18e siècle, prolonge la façade sud. Dans le parc, un pavillon du 17e siècle pourrait avoir servi de maison de garde. Au 19e siècle, un pont-levis a été ajouté dans la cour d'honneur. La glacière située dans le parc sert, depuis le début du 20e siècle, au captage de la source qui alimentait autrefois les douves.

Modeste édifice du 17e siècle, l'église de Louvagny présente pour principal intérêt d'être flanquée, au nord, de la chapelle seigneuriale de la famille de Beaurepaire. Ce petit bâtiment, de plan rectangulaire, terminé par une abside polygonale à trois pans, construit en moellons de calcaire assisés pourvus d'un enduit piqueté et couvert d'un toit à deux versants et à croupes, ouvre sur le choeur de l'église par une claire-voie. La chapelle comporte un lambris de couvrement orné d'un exceptionnel décor peint figurant les instruments de la Passion du Christ présentés par des anges. Les lambris d'appui du mur nord et la claire-voie sont ornés de panneaux peints représentant les évangélistes et divers saints. Ce décor semble avoir été réalisé entre 1651, date à laquelle François de Beaurepaire reçut l'autorisation de construire une chapelle, et 1657, année du mariage d'Henri de Beaurepaire et d'Anne de Piedoue, dont les armoiries figurent sur le lambris de couvrement.