Lussas-et-Nontronneau (24300)

En 1310, l'église est mentionnée comme « maison ou celle ». Une celle était un petit prieuré ou une dépendance d'abbaye. En 1747, pour une raison inconnue, le culte y est interdit et l'ordre de démolition donné. Cet édifice se trouve à l'extrême limite de l'influence saintongeaise et constitue, malgré son état de ruine, un exemple intéressant non retouché de l'architecture romane de la région. Son intérêt se trouve augmenté par la présence d'une cloche à inscription gothique et d'une pierre d'autel encore en place.

Le repaire noble apparaît dans un acte de 1450. L'édifice présente un corps de logis barlong entre deux grosses tours rondes aux angles sud-est et sud-ouest. La porte d'entrée ouvre sur un escalier en fer à cheval. Les lucarnes du toit sont à frontons. Les tours rondes ont conservé leur chemin de ronde sur corbeaux, avec de petits trous de tir sous la toiture. A l'intérieur, les seuls restes de la distribution primitive se trouvent au sous-sol, dans ce qui fut la cuisine. Un vieux puits avec toiture en dalles subsiste devant la façade nord, de même que le pigeonnier du côté de la façade sud.