Marcé-sur-Esves (37160)

La Louère était un fief relevant du château de Bagneux. Du château fortifié du 15e siècle, dont la plus grande partie a été remplacée par une construction moderne, subsistent quelques éléments. Au nord-est, un donjon carré a conservé son chemin de ronde et ses mâchicoulis. Au nord-ouest, une tour rectangulaire, dont le couronnement a été refait, contient la chapelle moderne. Au sud-ouest, une tour cylindrique défendait l'angle correspondant de l'enceinte. Les douves et les courtines reliant des ouvrages ont disparu.

L'abbaye appartenait, au moins en partie, à celle de Noyers, celle-ci l'ayant reçue vers 1080 en don d'un chevalier de Montbazon qui avait pris l'habit religieux dans ce monastère. Les droits honorifiques appartenaient au seigneur de Nouâtre qui les partageaient avec le seigneur de la Louère à la suite d'une convention établie en 1638. Sous un porche à arcades en plein cintre datnt du 17e siècle, une porte donne accès à la nef. Une travée voûtée d'ogives et située sous le clocher lui fait suite. Dans cette travée s'ouvre au sud une chapelle édifiée au 15e siècle par les seigneurs de la Louère qui y avaient leur sépulture. Au nord, une autre chapelle date du 16e siècle. L'abside semi-circulaire se présente trapézoïdale à l'intérieur. Les nervures de la voûte retombent sur des chapiteaux ornés de figures humaines. Le clocher est ajouré, sur ses quatre faces, de baies jumelles en tiers point.

Vestiges d'un fanum gallo-romain constitué par un cône de maçonnerie formée d'assises régulières de moellons, unis par un mortier très dur de sable de falunière. Il est possible qu'un parement appareillait primitivement ce blocage, mais toute trace en a disparu. Soit à la suite de fouilles, soit par effondrement des substructions, le bloc s'est incliné du côté méridional. Au début du 20e siècle, un second bloc était visible à proximité, représentant la partie supérieure de l'édifice, mais il a été morcelé et a disparu.