Marmande (47200)

Le couvent de bénédictines de Marmande fut fondé en 1645 par Antoinette d'Esparbès de Lussan, marquise de Grignols qui fit de sa fille la prieure à vie de l'établissement. La chapelle présente un plan rectangulaire avec un chevet plat. Le choeur est cantonné de deux chapelles latérales, l'une du 17e siècle, l'autre étant l'ancien choeur des religieuses raccourci en 1868. Les vantaux de la porte présentent un travail de menuiserie sculptée du 17e siècle. Le portail d'entrée comporte également un tympan en menuiserie orné de deux têtes d'angelots. La voûte lambrissée du choeur est entièrement ornée d'un décor peint du 17e siècle : trois médaillons inscrits chacun dans un quadrilobe puis un carré, sur fond de rinceaux, de feuillages et de bustes d'anges. Au 19e siècle, la chapelle est réaffectée au culte.

L'église semble dater du 15e siècle. Son principal intérêt réside dans la charpente qui couvre la nef, dont une description et des dessins se trouvent dans le dictionnaire de Viollet-le-Duc. Or l'analyse en est erronée, le relevé de Monsieur Alaux, architecte à Bordeaux, communiqué à Viollet-le-Duc étant faux. C'est une charpente à chevron portant ferme, dont poinçons supérieurs et inférieurs sont décalés dans la partie visible. Faîtage sous chevrons. Etrésillonnement longitudinal entre sous-faîte et entrait retroussé. Il n'y a que dans la partie sur voûte de pierre que les entraits sont dans le même plan vertical que les poinçons supérieurs. Une seule ferme est complète avec poinçon d'un seul tenant. Le feston intérieur en bas de voûte doit être relativement récent, ainsi que les fenêtres.

Situé dans un jardin public, en face de la gare, l’édifice se compose d’un socle central surmonté d’une statue intitulée « Le baiser de la gloire » qui représente une Victoire ailée embrassant un Poilu mourant. De chaque côté de ce socle encadré d’un poilu debout, deux ailes basses, sur lesquelles ont été gravés les noms des victimes de la guerre 1914-1918, sont surmontées des inscriptions sur un fond de mosaïque : « A nous le souvenir « A eux l’immortalité ». Elles sont flanquées de deux pleureuses.