Marquein (11410)

Monuments historiques de Marquein

• Château

Château

Une inscription gravée sur une pierre peut-être rapportée lors des travaux de restauration de 1840, mentionne Dauphine de Montbrun comme commanditaire de la demeure, en 1539. Selon la tradition, elle aurait été une favorite du roi François Ier (sans doute par confusion avec François Ier de Roquefort). Elle aurait eu trois frères, colonels des armées du roi et se sont leurs soldats qui auraient construit le château. Toutefois, aucun document ne confirme cette tradition. Une certaine dissymétrie des façades nord et sud donne à croire que, dans la construction du 16e siècle, aurait été conservée une partie plus ancienne qui pourrait être la "maison forte" mentionnée dans un dénombrement de 1464. En 1579, la demeure reçut la visite de Catherine de Médicis ; en 1579 et 1581, celle de Henri IV. Un dénombrement de 1673 décrit le château comme un carré cantonné de quatre tours. Près de l'angle sud-ouest de la façade sud se trouve la porte d'entrée en anse de panier, dont l'arc est encadré par deux boudins en amande, prismatiques, reposant sur des colonnettes. Deux colonnes torses encadrent un grand panonceau au blason mutilé. Ce dernier est encadré par deux pilastres décorés de chevrons et de losanges, et surmonté d'une frise sculptée de feuillages, ainsi que d'un entablement mouluré. L'escalier qui accède à cette porte date de 1840. La tour du sud-ouest contient l'escalier. Des canonnières rectangulaires, situées au niveau du premier étage, défendent les quatre tours, en flanquement des façades. La disposition intérieure, peu modifiée depuis 1636, est caractérisée par la répartition de pièces de part et d'autre d'un corridor central. Au milieu de ce corridor, deux petits escaliers de service desservent l'étage. La charpente, à chevrons portant ferme, sans pannes, est entièrement en coeur de chêne. Elle est disposée en quatre étages d'égale hauteur. L'étrésillonnement longitudinal est obtenu, dans les deux premiers étages, par des pièces obliques disposées vers le haut, en V renversé, sous les sous-faîtages et, aux étages supérieurs, par des pièces en V renversé, reportant les poussées sur les sous-faîtages de base.

• Château de Fajac-la-Relenque

• Croix

Croix

Les douze cercles de cette stèle rappellent la croix de Toulouse à douze pommettes. Les représentations, sur des stèles, de la croix toulousaine sont, en effet, fréquentes dans cette région. Cependant, celle-ci représente davantage une reproduction des armes anciennes des comtes de Toulouse, c'est-à-dire une croix cantonnée de besans et non la croix cléchée et pommetée adoptée par la suite. La stèle pourrait donc dater du 13e siècle, sinon de la fin du siècle précédent. C'est une stèle discoïdale faisant bloc avec son pied en tronc de pyramide. Sur la face nord, le pourtour circulaire est souligné par une gorge encadrée de baguettes. Au centre, un grand instrument triangulaire en forme de truelle est sculpté en réserve. Dans le champ, plusieurs croix tréflées, prenant naissance au pourtour, sont dirigées vers le centre. Sur la face sud, croix grecque en réserve, cantonnée de douze besans, également en réserve. Les diagonales sont marquées par quatre petites croisettes en creux.