Marsat (63200)

La croix est sculptée d'une étoile à trois branches sur une face, d'une étoile à cinq branches sur la face opposée. Les extrémités des bras sont arrondies en arc de cercle. Le montant se termine, à sa partie supérieure, par un fleuron à deux lobes symétriques de part et d'autre d'un pistil triangulaire terminal. Deux lobes font également saillie à la base de la croix, de part et d'autre de la partie supérieure du noeud. Chacune des faces nord-ouest et sud-est de cette croix est creusée en son centre d'une petite niche en plein cintre, à l'encadrement marqué d'une baguette. Autour de cette niche sont sculptées quatre étoiles à cinq branches, deux dans l'axe vertical du montant, les deux autres dans l'axe horizontal des bras. Ce décor est inscrit, sur chaque face, dans un cercle formé d'un câble posé en nimbe, ajouré dans les intervalles du montant et des bras.

Croix du 16e siècle en lave de Volvic. Sur un piédestal octogonal et mouluré, part un fût cylindrique à la naissance duquel est un écu dont les armes ont été grattées. La croix posée sur ce fût, au-dessus d'une moulure, a ses quatre branches terminées par des feuillages et sont reliées entre elles par des volutes formant cercle autour d'un Christ au pied duquel sont la Vierge et Saint-Jean.

Cet édifice est l'église de l'ancien prieuré bénédictin (nef nord). Grégoire de Tours mentionne l'église de Marsat entre 537 et 590. La relique principale du trésor était la ceinture de la Vierge, dont l'existence a été constatée en 1698 par l'évêque de Clermont. Au 7e siècle, l'évêque Saint-Priest y fonda un monastère de femmes qui, en 1165, adopta la règle de Saint-Benoît, dans l'obédience de l'abbaye de Mozat. £L'église se présente sous la forme de deux édifices accolés, une partie romane formant aujourd'hui son collatéral nord dont la construction remonterait au 10e siècle. Le vaisseau, qui est aujourd'hui la nef, date du 13e siècle et possède des voûtes plus récentes. Clocher octogonal des 18e ou 19e siècles.

Ce cloître fait partie des vestiges de l'ancien prieuré des religieuses bénédictines de Marsat qui relevait de l'abbaye de Mozac. Il se compose de deux faces latérales. Il formait autrefois un quadrilatère complet, mais les faces sud et ouest ont disparu. Il est voûté d'arêtes. Chaque compartiment est éclairé par une baie géminée dont les arcs sont en plein cintre. Ceux-ci reposent sur des doubles colonnettes formées de fûts cylindriques couronnés par des chapiteaux à crochets. Les bases des colonnettes sont ornées de griffes. Le cloître peut être daté de la première moitié du 13e siècle.

La fontaine est couverte d'une voûte plein cintre dont l'arête frontale est moulurée. De chaque côté est un pilastre corinthien portant un entablement. Sur celui-ci, au centre, s'élève une croix aux branches fleuronnées et portant un crucifix attaché par trois clous. De chaque côté, sur un piédestal, se trouvent la Vierge et Saint-Jean.

Maison de plaisance néo-classique de la fin du 18e siècle, réalisée par Attiret en 1781 sur un soubassement du 17e siècle (clef portant la date de 1672). Il a réalisé un édifice de plan massé à l'architecte et à l'ornementation. L'escalier a été construit vers 1815-1820.