Mehun-sur-Yèvre (18500)

Ce château fort qui remonte au moins au 12e siècle, appartenait à la famille de Courtenay. Il fut ensuite tenu par la maison d'Artois et divers princes de sang royal. Il fut remodelé entre 1367 et 1390 pour le duc Jean de Berry par l'architecte Guy de Dammartin pour en faire une résidence luxueuse. Le décor sculpté est dû aux ateliers d'André Beauneveu et de Jean de Cambrai. Il appartint ensuite à Charles VII qui y résida et y mourut. Abandonné par la suite, il fut frappé par la foudre puis démantelé au 17e siècle. Les vestiges furent vendus à la Révolution à un marchand de matériaux. Les murs étaient composés de deux parements en pierre de taille ou en moellon, remplis d'un blocage de débris de pierre et de silex. Les voûtes du sous-sol sont en berceau surbaissé ; celles des salles du donjon, sur croisées d'ogives.

L'église remonte au 11e siècle. Clocher-porche et première travée nord de la nef datant du 12e siècle (après 1150). En 1466, élévation d'une chapelle au sud du déambulatoire, percée d'une ouverture flamboyante. Sous le choeur, la crypte a été comblée en 1828. Le 20 août 1910, un incendie détruisit les charpentes de la nef et du clocher.

Au 13e siècle, la ville était entourée d'une enceinte fortifiée qui s'ouvrait par deux portes. La porte de l'Horloge, la seule subsistante, a subi quelques modifications dans le courant du 18e siècle. Le lanternon, probablement ajouté à la même époque, contient une cloche en bronze, fondue par le duc Jean de Berry en 1394. L'ouvrage est en pierre de taille et moellon de calcaire. La charpente en chêne se compose de chevrons formant ferme et de deux fermes principales.