Meillant (18200)

Monuments historiques de Meillant

• Château

Château

Ce château est attesté dès le 11e siècle. Il fut reconstruit à la limite des 13e et 14e siècles. Entre 1460 et 1510 furent édifiés le corps de logis central et la tour des Cerfs, puis la tour du Lion, et enfin la chapelle vers 1510 pour Charles 1er d'Amboise et son fils Charles II qui dirigèrent les travaux. Aux 17e et 18e siècles, la galerie nord disparut et un étage fut supprimé. En 1842 fut entreprise la restauration du château par l'architecte Louis Normand (chemin de ronde, toiture, sculpture des façades, étages de certains bâtiments).££Les divers corps de logis s'adossaient à une enceinte fermée, ce qui explique leur tracé brisé. Les tours circulaires qui flanquent les façades sur le parc datent de l'époque médiévale, tandis que les avant-corps carrés remontent à la fin du 15e siècle. Là où ne s'appuyait aucun bâtiment, la courtine du 13e siècle a disparu mais quelques vestiges restent visibles dans le parc. La façade sur cour est la plus ouvragée, en particulier la tour du Lion. Lors des travaux de 1842, le château devait présenter un aspect inachevé à ses deux extrémités, d'où la raison de la construction de la tour Carrée et du bâtiment en retour vers la chapelle. A l'autre extrémité, la tour et la tourelle d'escalier datent sans doute également du 19e siècle. L'oeuvre due à Louis Normand se veut néo-gothique. Cette construction, encore médiévale, annonce la Renaissance.

• Haut-fourneau

Haut-fourneau

De l'usine métallurgique, ne subsiste que le haut fourneau, construit en 1768 (date portée sur une gargouille) pour le duc Armand-Joseph de Béthune-Charost sur l'emplacement d'un moulin. Il n'a plus servi à partir de 1841. Une tannerie a alors été installée sur les lieux. La fonte y était produite puis transportée à Charenton où trois forges la transformaient en fer. Le site comprenait, en son centre, le fourneau avec sa halle de coulée ; en face de lui, la halle à charbon ; à l'ouest, les logements ouvriers à deux unités ; à l'est, la maison du commis, disposés selon un plan linéaire. Le four en forme de cône renversé, activé par une paire de soufflets installés dans une chambre à soufflets couverte, était enfermé dans une enveloppe carrée, construite en moellons de calcaire revêtus d'un parement de pierre de taille, et renforcée sur ses quatre côtés par des pièces de bois soutenues par des consoles. Une haute cheminée de section carrée assurait l'évacuation des fumées. Contigüe au four, au nord, se trouvait la halle de coulée couverte. Le haut fourneau fonctionnait au charbon de bois, caractéristique de la seconde moitié du 18e siècle.