Montargis (45200)

La passerelle métallique courbe de la Marolle a été édifiée en 1891, à proximité de l'écluse de la Marolle. Son tablier riveté repose sur des culées en pierre à emmarchement. Un lampadaire est fixé à mi-parcours sur la rampe d'appui.

La caserne Gudin est un exemple particulièrement représentatif des très nombreuses casernes érigées dans les années 1875-1880, sur un plan-type édicté en 1874, dans le cadre de la politique de renforcement et de modernisation des forces armées, initiée par la IIIe République, après la défaite de 1870 face à la Prusse. La caserne a abrité, de 1945 à 1995, l’École militaire d’application des transmissions, puis, de 1995 à la désaffectation du site en 2009, une école de gendarmerie. Elle a été cédée par l’État en 2019 à l’Agglomération montargoise et rives du Loing.

La caserne Gudin se distingue par ses caractéristiques architecturales : élévation de quatre niveaux sous combles aveugles (au lieu des trois niveaux sous combles mansardés traditionnels) ; ornementation très recherchée : corniche à modillons surmontée d’un crénelage courant sur l’ensemble des façades ; traitement polychromé des encadrements de baies et des pilastres rythmant les travées d’escaliers.

Les restes du château ont été transportés dans le jardin public de l'hôtel de ville.

Le couvent a été construit à partir de 1644 et a conservé une partie de ses bâtiments, intégrés au milieu de constructions plus modernes. Madame Guyon, inspiratrice du quiétisme, y a séjourné entre 1655 et 1659. Il a été utilisé par l'Hôtel-Dieu pendant la Révolution et est demeuré hôpital jusqu'en 1993, opérant de grosses modifications sur le plan originel. Seules sont demeurées en place trois ailes en U entourant un cloître à deux niveaux de galeries autour d'une cour intérieure. Le cloître est dépourvu d'ornements. Seule l'arcade vient rythmer la façade. La galerie haute est abritée par la pente du toit reposant sur de fines colonnes de fonte. L'intérieur des bâtiments a été complètement dénaturé, à l'exception de trois escaliers à volées droites, avec rampe d'appui à balustres de bois tournés. Une nouvelle façade a été élevée de 1926 à 1932 par Philippon, dans un style éclectique alternant les jeux de brique et de pierre. L'accès s'effectue sous le pavillon central par un porche à fausses voûtes d'arêtes reposant sur des colonnes décorées de mosaïques. Les derniers bâtiments remontent à l'après guerre.

L'église de la Madeleine, située dans le centre ancien de Montargis, est la principale église paroissiale de la ville. Enserrée dans un tissu urbain dense, elle est surtout visible de la place Mirabeau où s'élève le chevet Renaissance qui constitue sa véritable façade. L'entrée s'effectue par un portail de la façade occidentale donnant sur une petite rue étroite. L'édifice est constitué de trois vaisseaux et de chapelles latérales, un transept court à croisillons asymétriques et un vaste choeur élancé traité en église-halle : un vaisseau central entouré d'un déambulatoire et flanqué de chapelles latérales, le tout s'achevant par un chevet plat aux angles adoucis. L'église a été construite entre le 12e siècle et la Renaissance, puis complétée dans la seconde moitié du 17e siècle et restaurée à partir de 1860 : fausses voûtes en briques, beffroi néo-gothique construit en 1863 sur les plans de l'architecte Anatole de Baudot sous la direction de Viollet-le-Duc, vitraux de Lobin et décor polychrome intérieur.

Les façades se composent d'une ossature en pan de bois disposé en treillage losangé. Cette façade écran, insérée dans des murs latéraux en maçonnerie, s'ouvre par une porte au décor flamboyant composé de volutes et de feuillages stylisés. Cette porte centrale est flanquée d'une porte latérale à droite qui donne accès à la boutique. Il devait en être de même pour la boutique de gauche. La porte centrale donne accès à un couloir qui dessert l'escalier disposé à l'autre extrémité de l'édifice, faisant entrer l'ensemble dans la catégorie des maisons à double logis, disposition autrefois sans doute assez courante. La maison a conservé sa structure jumelée extérieure et ses dispositions intérieures. Outre la porte flamboyante, l'édifice a également conservé les trois portes de pierre à arc surbaissé de sa cage d'escalier.