Montcuq-en-Quercy-Blanc (46800)

Château composé d'un corps de logis rectangulaire avec de grandes fenêtres à doubles meneaux, flanqué de deux grandes tours carrées. A la tour ouest est accolé, en retour d'équerre, un corps de logis prolongé par une salle voûtée en berceau qui pourrait être une ancienne chapelle. La grande tour a conservé, à l'angle nord-est, les corbeaux d'une échauguette. Une porte encadrée d'une double moulure et surmontée d'un fronton triangulaire, s'ouvre dans la façade sud et donne accès à un escalier rampe sur rampe à volées droites. Seuls des plafonds à la française témoignent de l'état premier du château. Au sud du corps de logis, une vaste cour est délimitée à l'ouest et au sud par les vestiges d'une enceinte. A l'angle sud-ouest subsiste une tour carrée ; à l'angle sud-est, une tour ronde.

Château construit en trois fois. Ce fut d'abord un donjon dont la bâtisse principale était flanquée de deux tours polygonales. Il était cerné d'une enceinte fortifiée, dont il reste la troisième tour, alors non reliée au bâtiment principal, et une barbacane oblongue. Des canonnières défendaient l'accès du puits. Un souterrain reliait la barbacane à l'une des tours du donjon. Une seconde campagne de travaux, au 17e siècle, ajouta le corps de bâtiment à droite de la tour, ainsi que les bâtiments fermant la cour. Au 19e siècle se fit le raccordement entre le bâtiment principal et la tour ronde du rempart. Ce donjon était un relai de feu entre la tour de Montcuq et le donjon de Marcilhac, et assurait la défense de la vallée de Charry.

Cette tour était le donjon d'un système de défense dont il ne reste plus que quelques débris de remparts. Montcuq faisait partie du vicomté de Toulouse, et était l'une des places que Raymond, vicomte de Toulouse, s'était engagé à démanteler, d'après le traité passé entre lui et le roi de France. Les remparts de la ville furent détruits. La tour a été privée de ses mâchicoulis, de ses créneaux, des marches de son escalier et de deux planchers intermédiaires. L'intérieur de la tour-donjon de Montcuq a été restauré en 2009 sous le contrôle des Bâtiments de France. La voûte en berceau effondrée au-dessus du premier niveau a été rebâtie et des planchers en chêne ont été posés aux troisème et quatrième niveaux. Une exposition permanente historique ("Histoire d'une tour") est installée aux troisème et quatrième niveaux de l'édifice.

Eglise à chevet plat avec contreforts romans. Abside voûtée en berceau plein cintre. Clocher-porche sur la façade, amorti d'une flèche quadrangulaire. Présence de peinture murale.

Domaine à vocation agricole depuis le 14e siècle, restauré aux 18e et 19e siècles. Les bâtiments du domaine présentent un caractère défensif par un dispositif de cour fermée par accès unique sous une haute tour pigeonnier et des trous de tir percés dans les bâtiments longeant cet accès. Des vestiges médiévaux ont été conservés dans les élévations actuelles des dépendances situées à l'est, ainsi que tout un réseau de souterrains aménagés avec silos et escaliers taillés dans le roc. Les bâtiments Est abritent des pièces à fonction domestique, avec un ancien four et une partie logement. L'aile en retour au nord abrite une ancienne étable ou écurie, avec également une partie logis. Au nord-est de cette aile, un deuxième pigeonnier-tour quadrangulaire est installé en bordure de falaise. La décoration intérieure a été remaniée au 19e siècle, mais elle conserve quelques portes du 18e. Des pièces plus petites sont disposées le long de l'élévation arrière. Elles abritent des caves, celliers ou garde-manger voûtés qui n'ouvrent que sur la cuisine et la salle à manger. Les vestiges médiévaux indiquent une occupation ancienne du site défensif et il est possible qu'il s'agisse d'une ancienne borie, type de domaine agricole et de plaisance de l'époque médiévale.