Montrichard Val de Cher (41400)

Ouvrage militaire du 11e siècle, présentant des tours carrées flanquées de contreforts, divisées à l'origine par des planchers.

Cette tour est un élément du dernier rempart de l'ancienne ville fortifiée, où s'ouvrait l'une des quatre portes principales, sur l'ancienne voie de Tours à Bourges.

Edifice en grande partie d'époque romane. Chapiteaux ornés de figures fantastiques. D'après la tradition, l'église aurait été reconstruite au 12e siècle après les destructions dues aux guerres entre Philippe Auguste et les Anglais. Les voûtes sont ornées d'écussons royaux et de figures couronnées, qui pourraient indiquer une reconstruction par le roi, demeuré seigneur suzerain de Montrichard après la conquête. Les chapelles sont gothiques et seraient dues à Louis XI.

Cette fontaine, reconstruite, a primitivement été établie par l'intendant général Jacques de Beaune-Semblançay, dont les armoiries sont encore sculptées dans un bas-relief en pierre. L'ouvrage de forme pyramidale, surmonté d'un motif en pierre, recoît l'eau d'une source dont l'origine est dans le rocher qui supporte le donjon. La fontaine s'adosse à un mur sur la partie droite duquel se trouve un bas-relief représentant l'écusson. La pyramide de pierre recouvre le bassin qui reçoit l'eau.

Les sablières en encorbellement portant les étages supérieurs, sont ornées de sculptures. Sur le poteau cornier est représentée une Annonciation qui a donné son appellation à la maison. Le rez-de-chaussée est en pierre de taille. Au-dessus s'élève une façade en pans de bois, ayant à chaque extrémité un pignon avec ferme de charpente en saillie. Ce pan de bois est en encorbellement. Les extrémités des poutres et des solives sont apparentes et portent la sablière inférieure. De chaque côté des fenêtres s'élèvent des pilastres fuselés, ornés de culots, culs de lampe et pinacles à crochets et fleurons.

A partir du premier étage, la façade est en pans de bois, à croix de Saint-André et croisillons, remplissage enduit. Elle est percée de deux fenêtres à meneaux en bois. La principale est ornée de chaque côté de pilastres à chapiteaux surmontés d'un fronton demi-circulaire en bois sculpté. A sa droite, l'autre fenêtre offre la même disposition, mais l'encadrement entier est sculpté et le fronton est orné d'un médaillon avec tête d'homme. Même disposition à la fenêtre qui se trouve dans le pignon. La façade est ornée d'un balcon à balustres en bois, décoré dans sa partie centrale d'une couronne en bois sculpté encadrant une glace. Frise en bois découpé, moderne, le long du pignon. L'intérieur conserve un escalier à vis en bois avec rampe moulurée, dont l'accès se fait par une ouverture ornée de deux colonnes en pierre qui devait autrefois être l'entrée sur la façade postérieure.

Le rez-de-chaussée s'ouvre par des arcs en plein cintre sans ornementation. Le premier étage est percé d'une fenêtre en plein cintre dont les arcs conservent des moulurations et des dents de scie. Le deuxième étage présente les traces de quatre fenêtres à arcs en tiers-point, géminées, sous deux arcs supérieurs en plein cintre, indiquant le 12e siècle. Le pignon et toute la façade est en tuffeau des bords du Cher. Cette maison a été mentionnée comme synagogue dans un mémoire de monsieur d'Epinay, publié en 1870.

Maisons accolées, en pans de bois. De forts poteaux en bois, avec pilastres, portent les traverses principales, ou poitrails, dont les moulures retombent sur des culs de lampe sculptés. Au-dessus, les façades sont en pan de bois, avec remplissages en briques. Les poteaux du premier étage, présentent des pilastres moulurés ; ceux du deuxième et troisième étages sont unis. Tous les poteaux sont reliés par des traverses et un double rang de croisillons à chacun des deux étages. Le briquetage des remplissages du plus grand des pignons est disposé, alternativement, par rangs horizontaux ou, partie, horizontaux et verticaux, entrelacés ou en arête de poisson. Les anciennes devantures de boutiques ont été modifiées et les meneaux verticaux des fenêtres ont été coupés. L'intérieur conserve deux grandes cheminées en pierre. Celle du premier étage présente des bases de colonnettes du 15e siècle ; les chapiteaux, les moulures sur le manteau, l'écusson et les petites rosaces et denticules sculptés ont le caractère du début du 16e siècle.

Le rez-de-chaussée est en maçonnerie de pierre de taille. Au premier étage, la façade en encorbellement est enduite sur sa partie gauche, et en pans de bois (grands croisillons) avec remplissage sur la partie droite. La fenêtre de droite est ornée de deux colonnes en bois, avec ébauches de moulures.