Murat (03390)

Il s'agit d'une des plus anciennes châtellenies du Bourbonnais dont les origines remontent au moins au 11e siècle (élevé vraisemblablement sur l'emplacement d'un poste fortifié de la défense romaine). Le château est construit sur un promontoire escarpé, avec des défenses de sept tours, dont six rondes. L'entrée devait se trouver à l'est, avec accès par pont levis. A la suite se trouvait une porte fortifiée avec couloir voûté. Deux cours intérieures : la basse cour et celle du donjon. Ce château dût être démantelé après la défection du Connétable.

Le château du 15e siècle, remanié au 17e. Grande maison de plan carré avec, au centre de sa façade principale, une tourelle d'escalier octogonale. A l'avant de cette façade, une terrasse bordée d'une balustrade en fer forgé a été édifiée au 19e siècle. A l'intérieur, chaque niveau comporte quatre pièces symétriques par rapport à l'axe transversal du bâtiment. Au centre, se trouvent deux grandes salles et sur les côtés deux petites pièces allongées. Au premier étage, les pièces ont été redistribuées par des galandages au 19e siècle. Toutes ces pièces étaient autrefois pourvues de cheminées. Les cheminées disposées dans les pièces plus petites datent de l'époque de la construction. De l'édifice primitif ne subsistent que cette tourelle d'escalier, les deux portes qui l'encadrent et deux des cheminées. Les abords du château comprennent des douves, des terrasses sur plusieurs niveaux et des jardins.

Edifice roman avec une nef de trois travées et des bas-côtés reliés au moyen d'une travée à l'abside et à deux absidioles en hémicycle. Le vaisseau central est couvert d'un berceau brisé sur doubleaux. Les piles sont cruciformes, cantonnées de colonnes aux chapiteaux garnis d'entrelacs et de feuillages. Sur les bas-côtés, des doubleaux brisés retombant le long des murs gouttereaux sur des pilastres à impostes, séparent des voûtes d'arêtes surhaussées à leurs sommets, sans doute lancées plus tardivement. Les voûtes primitives devaient être en quart de cercle, suivant le procédé adopté dans la région. La façade actuelle date du 18e siècle, après l'effondrement des travées occidentales suite à un glissement de terrain. Le mur sud est percé d'une porte romane d'un type plus archaïque que le reste de l'édifice. Dans le pignon en avant de l'abside se dessine un grand arc brisé correspondant intérieurement à un niveau inférieur à celui du berceau brisé de la nef. Cet arc laisse supposer que, lors de la construction de ce berceau, avait été conçu un nouveau chevet plus élevé non exécuté. Clocher datant du 12e siècle ayant conservé ses contreforts, détruit par la foudre en 1755. La partie supérieure du clocher a été reconstruite dans le style roman, avec deux baies géminées sur chaque face, au cours de l'époque classique (17e ou 18e siècle).