Murat (15300)

Première mention de la seigneurie de Massebeau en 1315, dépendant du vicomté de Murat. L'édifice se compose de deux ailes se faisant face de part et d'autre d'une cour, clôturée à l'ouest par un mur et s'ouvrant à l'est par un porche. Un second porche, accolé à l'aile gauche, ouvre sur le vallon. Chaque corps de bâtiment est marqué, au centre de sa façade sur cour, par une tour d'escalier. A l'intérieur, le premier étage du corps de bâtiment nord conserve un plafond à caissons. Au sud, deux cheminées monumentales.

A l'origine, ferme fortifiée pouvant remonter au 13e siècle, l'édifice est agrémenté d'un donjon rectangulaire au début du 15e siècle. A cette époque, lui sont ajoutés un logis est, flanqué d'une tour d'escalier au sud et d'une autre tour ronde à l'est, ainsi que d'une construction basse reliée au corps principal par une arche et contenant l'ancienne chapelle et le four à pain à abside. Au 18e siècle, l'aile ouest est ajoutée au donjon. Le château est restauré et réaménagé de 1890 à 1906 par l'architecte Jean Delpirou. L'aile ouest est rhabillée en style néogothique et les superstructures des autres bâtiments sont restaurées. Un escalier d'honneur en bois est construit dans la partie nord du donjon, sous un plafond à solives du 15e siècle, ornées de frises à entrelacs. Les pièces du rez-de-chaussée reçoivent des aménagements et des décors de styles variés (salle à manger avec cheminée néo-XVIIe ; grand salon à cheminée en bois néo-Renaissance). Au second, la nouvelle chapelle reprend les vestiges du retable baroque de la chapelle primitive.

Couvent de Dominicains construit de 1771 à 1780, transformé en tribunal au 19e siècle.

Très remanié au 19e siècle (voûte refaite en 1854).

Ferme intéressante du point de vue de l'architecture vernaculaire et ethnologique. Une maison-bloc primitive fut prolongée à l'est par une grange-étable, une tour logis carrée venant s'articuler au sud de la jonction des deux. L'étable, située au rez-de-chaussée, est accessible par deux portes sud percées dans chacune des ailes. La grange, située au niveau supérieur, est accessible par le pignon ouest, et une porte à montoir percée au droit de la tour-logis centrale. L'étable a conservé son sol en cailloutis avec rigoles pour l'évacuation du purin, et ses mangeoires à râteliers. Elle englobe d'un seul tenant toute la longueur des deux bâtiments, pouvant accueillir environ 80 bêtes.

Architecture de fer et de verre à la Baltard. Restaurée en 1988.

La façade arrière de la maison Rodier présente une tour d'escalier circulaire. Cette tour comporte une porte à chambranle mouluré surmonté d'une travée de trois fenêtres, également à chambranle mouluré. L'ébrasement de la porte forme accolade sur le linteau, orné d'une moulure croisée. Un corps de moulure frappé d'un écu aux armoiries bûchées coiffe cette porte, soutenant l'encorbellement formé par le percement de la porte rectiligne sous le mur circulaire de la tour. Le vantail de la porte, d'origine, est cloûté, garni d'un grillage qui clôt sa partie supérieure.

Ancienne maison Renaissance qui passe pour avoir été la maison consulaire de Murat. Au rez-de-chaussée, large baie en anse de panier. Aux premier et deuxième étages, fenêtres avec encadrement Renaissance.

Jusqu'en 1541, la justice à Murat fut celle du vicomté. A cette date, celle du roi s'implanta par ordonnance fixant en ce lieu la résidence du lieutenant du bailli des "montagnes d'Auvergne". Cette maison devait servir de logement à un chanoine de la collégiale. Le décor sculpté au plafond du premier étage (16e siècle) semble indiquer que c'était là le lieu de réunion du Tiers-Ordre franciscain. A la Révolution, la maison est vendue comme bien national. L'édifice présente quatre étages sur un niveau de caves.