Nanteuil-en-Vallée (16700)

Salle du Trésor : 12e siècle ; Grands Greniers : 13e siècle, 14e siècle. L'abbaye eut à souffrir des guerres de Cent ans et de Religion. Ses derniers restes sont surtout connus par le monument presque unique appelé Trésor. Un très vaste bâtiment est percé de fenêtres géminées, en arc brisé. Quelques vestiges de peintures murales sont visibles à l'intérieur où deux salles superposées sont couvertes de voûtes d'arêtes romanes. Aucun escalier ne conduit à la salle supérieure. Son accès n'est possible que par une porte située à plusieurs mètres au-dessus du sol. A l'extérieur, les murs sont ornés de hautes arcatures avec pilastres rectangulaires et colonnes à demi engagées.

Ce petit édifice rural était à l'origine un prieuré dépendant de l'abbaye de Notre-Dame de Nanteuil-en-Vallée. Il est cité en 1469 dans un état des charges et revenus de l'abbaye. Cette chapelle offre un plan rectangulaire hérissé de contreforts. Le choeur à chevet plat est plus bas que la nef. Un campanile ajouré d'une baie géminée somme l'élévation ouest. Le portail présente deux rouleaux à arêtes vives en tiers-point. Une frise sculptée de personnages acrobates décore l'imposte ainsi que la base des ébrasements. De petits éléments de sculpture se retrouvent sur la façade ainsi que dans la chapelle, sur les piles rectangulaires. Nef et choeur sont voûtés d'un cintre brisé. L'ensemble est orné d'un décor ocre rouge peint au pochoir : faux joints, bandeaux d'entrelacs, fleurettes, fleurs de lys. Le décor du choeur est légèrement différent. Il évoque l'art du 15e siècle et a pu être refait à l'identique au 17e siècle dans la nef (date de 1611).

Vicairie perpétuelle de l'abbaye bénédictine de Nanteuil, dépendant de l'ancien diocèse de Poitiers, l'église fut reconstruite au 13e siècle. Après les guerres de Cent ans, elle a été remaniée au 15e siècle (souche du clocher, chapelle sud, deuxième et troisième travées de la nef, voûtes de la nef...). En 1868-1869, les bas-côtés ont été remontés. L'édifice est de plan rectangulaire à chevet plat. Une chapelle a été accolée, au nord, à la souche du clocher carré. Au sud se trouve une chapelle jouxtant la sacristie. Le portail est en cintre brisé à quatre voussures, décorées de boudins toriques et de cavets garnis de crosses retombant sur de fines colonnettes aux chapiteaux ornés de feuillages et de palmettes. L'intérieur est divisé en quatre travées voûtées sur croisées d'ogives à quatre quartiers. La dernière abrite le choeur.

L'origine du logis peut remonter au 16e siècle. L'ensemble a été remanié au 19e siècle. Le manoir est constitué d'un logis noble à deux niveaux, d'un étage de comble et d'une aile de communs. La façade principale englobe une tour d'entrée carrée flanquée d'une tourelle en suspend. Elle conserve également des témoignages des années 1500 : une lucarne à tympan en demi-cercle, des fenêtres à meneaux et une porte d'entrée ornée d'un gâble en accolade. Le colombier à pied, symbole du privilège du droit de haute justice d'Ancien régime, remonte au 17e siècle et a gardé la disposition intérieure de ses boulins.