Navarrenx (64190)

Construit vers 1680, cet ensemble comporte trois corps de bâtiments en U, à trois étages, disposés autour d'une cour centrale. L'édifice a réutilisé les murs de l'ancienne maison des rois de Navarre (traces de portes et de fenêtres du 15e ou 16e siècle). L'arsenal pouvait abriter une quantité considérable d'armes et de munitions.

Edifiée à partir du début de l'année 1551, l'église aurait été achevée en 1560. Le clocher aurait été construit en 1735 et le bas-côté nord en 1852. L'édifice a été occupé par les Protestants pendant les guerres de Religion, une partie servant de temple, l'autre de magasin à poudre. En 1620, Louis XIII lui rendit sa destination première. Pour commémorer cet événement, le roi fit placer au-dessus du portail une couronne de laurier avec l'écu de France. L'église se compose d'une nef à quatre travées, terminée par un choeur à cinq pans. L'ensemble est recouvert de voûtes à liernes et tiercerons qui ont reçu une décoration originale. Quelques fenêtres à remplages flamboyants subsistent. Sur la façade occidentale, le clocher carré s'élève sur trois niveaux délimités par un bandeau et des corniches. Le rez-de-chaussée forme porche. Le premier étage ménage l'accès à la tribune d'orgue. Le dernier étage est percé sur ses quatre faces de deux grandes baies plein cintre. Le tout est recouvert d'un toit à l'impériale surmonté d'un clocheton.

Ville d'origine ancienne élevée au rang de bastide en 1316, Navarrenx fut transformée en place forte moderne bastionnée, à l'italienne. Les plans ont été conçus par l'ingénieur architecte italien Fabricio Siciliano de 1538 à 1547, à la demande de Henri II d'Albret, et réalisés par deux maîtres maçons béarnais François Girard et Arnaud de Mirassor. L'enceinte a à peu près gardé son aspect du milieu du 16e siècle. Elle dessine un polygone renforcé à chaque angle par un bastion à orillons. Sur les cinq bastions, deux sont pourvus de galeries de contremines. Au début du 17e siècle, construction de la demi-lune de la Mouline. Quelques aménagements au 18e siècle, dont la porte Saint-Antoine, construite dans le deuxième quart du 18e siècle par de Salmon. Au 19e siècle, des travaux de voirie ont dénaturé certains éléments : destruction de la porte Saint-Germain, percement de la courtine Saint-Antoine, ...