Neuilly-le-Réal (03340)

Connue à partir du XVe siècle, la terre du Frêne changea souvent de propriétaires. Sans doute en raison de la proximité de Moulins, ceux-ci furent toujours, sous l'Ancien Régime, des détenteurs de charges ou d'offices assez importants (officiers royaux ou ducaux...). La nature et les dispositions des constructions à l'époque médiévale sont inconnues, mais elles étaient sûrement assez modestes. Au XVIIe siècle fut construit un élégant logis en briques, selon la mode de cette époque en Bourbonnais, accompagné de pavillons et tours. Il fut agrandi au XIXe siècle et agrémenté d'aménagements intérieurs soignés.

Le logis principal de plan rectangulaire en briques polychromes est accompagné de plusieurs tours et pavillons. Côté parc, les angles nord-est et sud-est sont flanqués d'une tour ronde. La façade est précédée d'un escalier extérieur menant à une terrasse-balcon. Côté cour, différents corps de bâtiments sont accolés, constituant ainsi deux sortes d'ailes en retour : les pavillons et les tours isolés du XVIIe siècle ont été reliés au XIXe siècle par d'autres corps de bâtiments. L'étroite tour d'escalier carrée accolée au logis fait aussi office de campanile. La longue aile de communs est également bâtie en briques polychromes. A l'intérieur, le salon est doté d'un décor peint néo-Renaissance.

Initialement un ensemble fortifié médiéval entouré par des douves en eau, le château fut reconstruit au début du 17ème siècle, à la manière bourbonnaise, en briques polychromes et pierres. De plan massé, il est précédé, à l'est, d'une cour bornée par des douves. Dans les années 1860, d'importants travaux sont entrepris avec la réalisation de quatre tours aux angles du château, une aile de communs et un pavillon carré utilisé comme garde-manger et lingerie. Une chapelle à portail Néo-Renaissance est également édifiée. Un jardin est aménagé au nord abritant une orangerie et un bûcher tandis qu'un pigeonnier se dresse à l'ouest. Les intérieurs de la bâtisse renferment des aménagements datant des 17ème, 18ème et 19ème siècles.

Demeure de la fin du 18e siècle, ancienne maison d'un régisseur, caractéristique de la construction civile dans le Bourbonnais à cette époque. L'édifice consiste en un corps de bâtiment rectangulaire à rez-de-chaussée en briques polychromes, situé dans une cour carrée. Le commun reproduit en plus petit le corps de logis, avec moins de baies. A l'intérieur, une partie du décor 18e subsiste dans deux pièces. Dans la première, présence d'une niche encadrée de pilastres cannelés aux chapiteaux ioniques avec frise d'oves et de dards rappelant que la maison fut construite au moment du retour à l'antique. Les mêmes pilastres encadrent le dessus de la cheminée où, dans un cadre carré, un panier d'osier contenant des fruits et des feuillages est encore visible. Dans la seconde pièce, à gauche du vestibule, un second dessus de cheminée a conservé un décor de même style avec des pilastres non cannelés à chapiteau corinthien soutenant une architrave sculptée d'un motif de feuillages symétrique et stylisé.

Selon la tradition, Henri IV et Gabrielle d'Estrée se seraient retrouvés dans ce logis. Edifice rectangulaire dont la façade principale comporte un rez-de-chaussée et un étage à ossature de pans de bois au-dessus d'un soubassement en maçonnerie, surélevant le niveau du rez-de-chaussée auquel on accède par deux montées d'escalier dont chacune précède une porte d'entrée. L'ossature de ce rez-de-chaussée est à deux rangées superposées de cadres étrésillonnées par des Croix de Saint-André. L'étage de cette façade est porté en encorbellement sur une sablière que supportent des consoles moulurées. Son ossature de pans de bois est également à deux rangées superposées de cadres étrésillonnés par des Croix de Saint-André, à l'exception de deux d'entre eux dont l'un comporte une tournisse et l'autre une écharpe.