Neuvic (19160)

Situé au cœur de la ville, le domaine du château de Neuvic s'étend sur un peu plus de 6 ha. Il se compose d'une demeure, de dépendances et d'un parc agricole paysager, labellisé « jardin remarquable » depuis 2007. Le domaine de Neuvic entre dans la famille d'Ussel lors du mariage en 1808 de Jean-Jacques d'Ussel et d'Henriette du Giraudeix, (fille de Marie-Antoine du Giraudeix, maire de Neuvic et seule héritière du domaine) qui se compose alors d'une « grande maison à pavillons », de dépendances et d'un parc d'environ 5 ha. La demeure est détruite lors d'un incendie en 1822 qui ravage une grande partie du bourg. C'est à leur fils Jean-Hyacinthe, dit Alfred, que l'on doit le domaine tel qu'il se présente aujourd'hui. Il en hérite en 1831 et décide de s'y installer. Il fait rebâtir la demeure, dans un style assez sobre et redessine le parc dans l'esprit des parcs agricoles paysagers, tout en conservant les essences déjà implantées (tulipier de Virginie planté en 1817 et un hêtre pourpre planté en 1820). Très attaché à promouvoir l'agriculture et la sylviculture en Haute-Corrèze, il est également à l'origine de l'installation d'une ferme-école sur son domaine en 1849. La restauration et la mise en valeur du parc se poursuivent activement avec l'aide du paysagiste Laurent Berthelier. Le parc est ouvert à la visite.

La famille de Veilhan de Penacors avait construit au 13e siècle un château fort flanqué de quatre grandes tours, dont il ne reste aujourd'hui que des ruines. La forteresse est abandonnée par la famille au 16e siècle au profit d'une maison de ville plus confortable (hôtel Saint-Mexant). La tour présente une poivrière abritant un escalier à vis, dont les fenêtres sont encadrées de pilastres, de linteaux et d'appuis moulurés. Les pilastres de la porte d'entrée sont ornés de canelures et surmontés de chapiteaux à volutes d'ordre ionique. Le fronton de cette porte ouvragée encadre un écusson. Dans une cour intérieure se devine le départ d'une seconde tour, carrée. Près de la tour se trouve une ancienne chapelle dont l'ouverture est surmontée d'un entablement classique.

Artiste de renommée nationale au début du 20ème siècle, Henri Proszynski réalisa quatre sculptures, à Neuvic, entre 1934 et 1949. La fontaine « Printemps » ou « Fontaine du Berger » est installée en 1934. En 1937, la conception d'un jardin public est confiée à l'architecte Mellon tandis que Proszynski est chargé de la décoration. Il exécute, alors, deux cariatides destinées à soutenir le préau. La petite fontaine de la Poule, en béton recouvert d'une mosaïque est installée en contrebas du jardin. A proximité, l'entrée du lycée professionnel Marcel-Barbanceys, est constituée de huit cariatides reliées entre elles par une guirlande. L'ensemble de l'oeuvre de l'artiste se caractérise par sa diversité typologique et sa cohérence stylistique, évoluant au fil du temps d'une approche plastique Art Déco (fontaine du berger) à une véritable géométrisation avec les Cariatides du préau.