Nogent-sur-Vernisson (45290)

Architecture contemporaine remarquable

• Lycée horticole

Lycée horticole

Siècle : 20e siècle

Description

L’école primaire de sylviculture des Barres est fondée en 1873 sur le site de l’ancienne propriété de la famille Vilmorin, pionnière dans le domaine horticole. D’abord destinée à la formation de gardes forestiers, elle est complétée en 1884 par une école secondaire préparant aux fonctions d’ingénieur et de garde des Eaux et Forêts. Les locaux deviennent, en 1966, une École nationale des ingénieurs des travaux des Eaux et forêts (ENITEF), dépendant du ministère de l’Agriculture. Une campagne de travaux importante est menée, entre 1979 et 1983, avec la construction complète d’un nouvel établissement d’enseignement sur les plans des architectes Georges Constant et Philippe Cler. Deux extensions (le foyer des élèves et la bibliothèque), non comprises dans le périmètre proposé à la labellisation, sont réalisées ultérieurement. Les bâtiments sont, depuis 2012, rattachés au LEGTA Le Chesnoy d’Amilly. Les formations dispensées, de niveau post-bac, vont du BTS au Master. Situé à l’écart du bourg de Nogent-sur-Vernisson, le lycée horticole partage, avec l’arboretum des Barres, un site remarquable sur le plan paysager, par la présence de nombreux arbres séculaires. Les bâtiments anciens de la famille Vilmorin et de l’école de sylviculture encadrent, au nord et à l’est du site, ceux construits en 1983. Ceux-ci se composent des locaux d’enseignement organisés autour d’une cour centrale, de trois plots d’internat pour l’hébergement des élèves, d’un bâtiment de restauration scolaire, et, plus à l’écart, des logements de fonction des enseignants. Tous partagent un même procédé constructif : l’ossature poteau-poutres en béton armé est associée sur les pignons à une maçonnerie de parpaings de ciment clair, le bois et la brique de parement étant en sus utilisés pour les soubassements et les allèges. Les intérieurs utilisent une gamme de matériaux identiques faisant référence à l’architecture vernaculaire : murs en brique pleine et en brique alvéolaire, sols en tomettes de terre cuite, charpente en bois lamellé-collé. Les salles de cours sont implantées perpendiculairement au patio situé au cœur du bâtiment des classes, le plan d’ensemble en aile de turbine offrant des vues variées sur les abords. Les chambres de l’internat sont réparties en couronnes autour d’un vide central, des demis-niveaux permettant de respecter au mieux la topographie du site tout en participant à la fragmentation des volumes. OEuvre de deux jeunes architectes, le lycée horticole des Barres tourne le dos aux formules standardisées des constructions scolaires des Trente Glorieuses. Conçues dans un rapport aigu au cadre naturel, ses formes marquent une redevance aux références de l’époque (Louis Kahn, Roland Schweitzer), tout en proposant une architecture fonctionnelle et pérenne.

• Pavillon d'entrée de l'arboretum national du domaine des Barres

Pavillon d'entrée de l'arboretum national du domaine des Barres

Domaine des Barres

Siècle : 21e siècle

Description

Le domaine des Barres est fondé au début du XIXe siècle par l’horticulteur Philippe André de Vilmorin à des fins tant scientifiques que de prospective industrielle. L’administration des Eaux et forêts reprend son exploitation en 1862, et y ouvre une école de sylviculture devenue aujourd’hui un lycée agricole. L’enrichissement continu des collections d’arbres et la qualité paysagère du site amène l’État, en 1985, à l’ouvrir au public en tant qu’arboretum national. Afin d’améliorer les conditions de visite, un concours d’architecture est organisé, au milieu des années 1990, pour l’édification d’un pavillon d’accueil, l’aménagement des extérieurs et l’établissement d’une passerelle audessus de la route départementale. Ce programme ambitieux est partiellement réalisé en 1999-2000 par l’architecte japonais Hiroshi Naruse et son agence Atelier Kaba, spécialisée dans la construction en bois.