Nouans-les-Fontaines (37460)

rue de la Piscine

Siècle : 20e siècle

Description

Village d’un millier d’habitants aux confins de l’Indre-et-Loire, du Loir-et-Cher et de l’Indre, Nouans-les-Fontaines développe, à partir de la fin des années 1960, un petit pôle de loisirs estivaux comprenant notamment un camping et une piscine de plein-air. Les conditions de réalisation de cette dernière, terminée en 1969, ne sont pas connues en l’absence d’archives. Ce programme peut toutefois être replacé dans un contexte d’édification de nombreuses piscines publiques dans la France des années 1960-1970, tant à des fins d’apprentissage de la natation que de développement économique, cette politique d’aménagement du territoire soutenant une alternative au tourisme balnéaire. La piscine de la Prairie se situe au nord-est du bourg, à proximité du plan d’eau Saint – Martin. Au contraire de la plupart des piscines de plein-air, les bassins (un de 25 mètres et un pour enfants) ne sont pas enterrés mais surélevés par rapport au terrain naturel. L’ensemble se présente comme un rectangle de 45 mètres par 30, inscrit dans un talus enherbé, et coiffé d’une haie de thuyas. L’accès du public s’effectue depuis la rue côté nord. Un escalier extérieur, paré de pierres appareillées, donne aux visiteurs un accès direct au solarium. Les baigneurs pénètrent quant à eux sous ce dernier, la caisse et les vestiaires recevant un éclairage zénithal par des lanterneaux. L’accès aux bassins s’effectue après les douches, par un escalier placé au sud du bâtiment. Le soubassement comprend également la chaufferie et une salle de jeux d’intérieurs. Les murs extérieurs, construits en maçonnerie traditionnelle et en béton armé, sont peints et revêtus d’un enduit clair. La répartition des baies laisse voir, au nord-ouest, l’entrée indépendante de la salle de jeux et, à droite de l’entrée de la piscine, les fenêtres hautes d’éclairement des vestiaires. Surmontant la corniche de béton blanc, le niveau de baignade, enfin, reçoit un sol en ciment entouré par des clôtures métalliques, tandis que les revêtements des bassins et leurs rebords sont en grès cérame. Quoique modeste par ses dimensions et par la recherche d’économie sensible dans son traitement architectural, la piscine de Nouans n’en est pas moins un témoin exemplaire de l’essor des équipements de loisirs dans la France des Trente Glorieuses, ce jusque dans des territoires très ruraux. La piscine y intègre un ensemble fonctionnel et paysager (camping, coin de pêche, mini-golf) participant à l’identité du territoire. On soulignera la raréfaction des piscines de plein-air, frappées par le vieillissement des installations et la hausse des coûts d’exploitation, en même temps que par l’attente du public de centres aquatiques ouverts toute l’année et proposant davantage de services, mais dont la possession est restreinte à de plus grandes localités.