Orignac (65200)

Il existe peu de mentions historiques de l'église et du village d'Orignac, qui formait une seule communauté avec Hitte. L'origine médiévale est cependant certaine du fait de l'existence du site fossoyé du bas Moyen Age du Castériou au nord du village et de la configuration de l'enclos, actuel cimetière, autour de l'église. En 1792, la communauté obtient le transfert du riche mobilier de la chapelle de Médous, proche de Bagnères-de-Bigorre. Le XIXe siècle est marqué par des travaux de réfection comme ceux du mur d'enceinte du cimetière et par la construction de la tribune en fond de nef.

A l'extrémité méridionale du village linéaire d'Orignac, l'église se situe dans un enclos ecclésial quasi-circulaire occupé par le cimetière communal, déporté vers l'est. Sa forme a pu faire penser à l'existence d'un site castral de terre. L'église présente une nef unique terminée à l'ouest par un clocher sur base carrée et à l'est par un chevet à pans coupés. Elle est flanquée sur les côtés sud et nord par deux chapelles. L'abside est éclairée par trois fenêtres en plein cintre. La nef est lambrissée et a reçu un décor peint dans sa partie absidiale. La Vierge de l'Assomption est représentée entourée du Christ portant sa croix et de Dieu le Père. La scène est complétée à gauche par la chute des anges rebelles avec saint Michel terrassant le dragon, à droite par une représentation de saint Jean-Baptiste. Le reste du plafond lambrissé n'a pas reçu de décor figuré, sans que l'on puisse savoir s'il était prévu de le compléter. Ce décor, est sans doute antérieur à la Révolution. Il se déploie au dessus du baldaquin monumental en bois doré et peint, transporté à la révolution depuis la chapelle de pèlerinage de Médous.