Palluau-sur-Indre (36500)

Château construit sur un éperon rocheux qui domine le bourg. Palluau appartenait au Berry pour le spirituel et les finances ; à la Touraine quant au gouvernement temporel et à la justice. Le château relevait dès le 11e siècle du comte d'Anjou et de Touraine, devenus au siècle suivant roi d'Angleterre. En 1188, Philippe Auguste prit le château d'assaut et vainquit les Anglais qui l'occupaient. Ruiné à la fin du 12e siècle, le château souffrit en 1560 et 1582 des guerres de Religion. En mars 1796, une révolte locale dite "Vendée de Palluau", lui causa des dommages. £Le château primitif devait occuper un espace rectangulaire dont trois côtés étaient entourés de fossés qui subsistent en partie. Des bâtiments des 12e et 13e siècles, subsistent la base des murs qui servent d'assise au château actuel, et la tour d'angle ouest qui serait, d'après la légende, celle sur laquelle Philippe Auguste planta la bannière de France. Les bâtiments actuels datent du 15e siècle ou du début du 16e, et occupent les côtés sud-est et sud-ouest. A l'angle est, une grosse tour ronde, souvenir de l'ancienne forteresse, est reliée au corps de logis. Au rez-de-chaussée du bâtiment Est se trouve la chapelle ornée de peintures murales qui retracent l'histoire de la Vierge. Des peintures murales ont également été conservées dans l'une des salles de la grosse tour.

Etablissement de chanoines séculiers placé sous l'autorité directe de l'archevêque de Bourges, et situé au pied du château féodal, sans doute fondé par un seigneur de Palluau. L'église existait au début du 13e siècle. Construite au 12e siècle (certaines parties de la nef, base du clocher) puis profondément remaniée au 14e ou 15e siècle, et entre 1490 et 1510. Le plan comprend une nef à vaisseau unique de trois travées, un avant-choeur de trois travées sur lequel s'ouvrent les chapelles, et un choeur liturgique. La nef est couverte de voûtes d'ogives à huit quartiers de type angevin, à laquelle fait suite l'avant-choeur dont les voûtes à six quartiers sont agrémentées d'une lierne. Le pourtour du choeur était orné d'un ensemble de six statues sous des dais et de vitraux consacrés à la vie du Christ.

Les dispositions anciennes sont encore reconnaissables. L'église se composait d'une nef unique, d'un transept et d'un choeur terminé par une abside semi-circulaire. Une crypte s'étend sous le choeur et l'abside. Les parois des murs et des voûtes sont recouvertes d'un enduit qui laisse apparaître par endroit des peintures. Ces peintures datent de deux époques. Les unes datent du 15e siècle et en cachent de plus anciennes. Sur la voûte se distingue un personnage dans une gloire en amande. Au cul de four apparaît la figure d'une Vierge en majesté tenant l'Enfant sur ses genoux.