Payzac (24270)

Edifice du 11e siècle, remanié au 12e siècle. L'église jouxtait l'ancien château féodal dont elle dominait la cour intérieure et son abside était noyée dans un bâtiment qui se prolongeait à l'est (cadastre de 1820) ; la clé du portail ouest porte un écu armorié, en partie bûché à la Révolution, mais identifié comme étant celui des Du Mas, dont la famille possédait la terre et la seigneurie de Payzac. L'église fut l'objet de très grosses réparations au 19e siècle. Sa nef n'était pas voûtée et les lambris du plafond étaient déjà en très mauvais état en 1811 ; une partie s'effondra en février 1817. La charpente du clocher dut être réparée en 1841 et la flèche, torse, fut recouverte en ardoises. En 1871, Henri Nalet, architecte à Périgueux, proposa la reconstruction de la nef, mais les travaux ne furent réalisés qu'en 1879 par deux entrepreneurs de Périgueux (E. Dellavalle et A. Bertoletti). L'importance des travaux justifia une nouvelle consécration le 5 septembre 1880. On construisit plus tard (1892) un presbytére accolé à l'église.

La construction des granges ovales, type limité à un secteur situé à la rencontre des départements de la Haute Vienne, de la Corrèze et de la Dordogne, apparaît au milieu du 18e siècle et se poursuit au moins jusqu'au milieu du 19e. Le plan au sol se caractérise par sa forme elliptique. Une ossature en bois constitue la structure du bâtiment. En général, six piliers carrés supportent les arbalétriers portant les pannes et les chevrons, et définissent, avec les arbalétriers des croupes, la forme ovale. L'ensemble recevait une couverture de chaume. Les murs de schiste et de quartz ne sont pas porteurs, et n'assurent qu'un rôle de clôture. Le portail principal s'ouvre en retrait au centre de la façade.££Le domaine est constitué d'une ancienne maison d'habitation qui comprenait deux logements de deux pièces ; d'une grange ovale ; d'une grange rectangulaire bâtie également selon les principes des granges ovales ; d'un appentis prolongé d'un four.

La construction des granges ovales, type limité à un secteur situé à la rencontre des départements de la Haute Vienne, de la Corrèze et de la Dordogne, apparaît au milieu du 18e siècle et se poursuit au moins jusqu'au milieu du 19e. Le plan au sol se caractérise par sa forme elliptique. Une ossature en bois constitue la structure du bâtiment. En général, six piliers carrés supportent les arbalétriers portant les pannes et les chevrons, et définissent, avec les arbalétriers des croupes, la forme ovale. L'ensemble recevait une couverture de chaume. Les murs de schiste et de quartz ne sont pas porteurs, et n'assurent qu'un rôle de clôture. Le portail principal s'ouvre en retrait au centre de la façade.££Ces granges jumelées semblent déjà exister en 1820. Une troisième grange a été remplacée par un grand bâtiment construit sur les mêmes principes que les granges ovales, mais sur plan rectangulaire. La plus grande a conservé sa fonction de grange-étable. La deuxième, légèrement plus petite, est appelée grange-fouragère, servant à stocker le blé, le seigle, les légumes, les fruits. Les deux granges sont aujourd'hui couvertes en tôle.

Cette grange a été construite sur l'emplacement d'une plus ancienne, qui était de plan rectangulaire, après 1820. Cette grange ovale est couverte en tôles. Elle a conservé l'étable dont une porte s'ouvre directement sur l'extérieur, et les "cornadis" qui la séparent du reste de la grange. Au-dessus subsiste le grenier à foin. ££La construction des granges ovales, type limité à un secteur situé à la rencontre des départements de la Haute Vienne, de la Corrèze et de la Dordogne, apparaît au milieu du 18e siècle et se poursuit au moins jusqu'au milieu du 19e. Le plan au sol se caractérise par sa forme elliptique. Une ossature en bois constitue la structure du bâtiment. En général, six piliers carrés supportent les arbalétriers portant les pannes et les chevrons, et définissent, avec les arbalétriers des croupes, la forme ovale. L'ensemble recevait une couverture de chaume. Les murs de schiste et de quartz ne sont pas porteurs, et n'assurent qu'un rôle de clôture. Le portail principal s'ouvre en retrait au centre de la façade.

Les granges ovalaires sont généralement datées du milieu du XVIIIème siècle, certaines portant des millésimes. Le cadastre napoléonien atteste de leur grand nombre au début du XIXème siècle : Payzac en comptait alors environ 220, mais il en reste désormais moins d'une dizaine. On parle localement d'escura-bossa (escura : grange étable ; bossa : abri pour les charrettes). La grange est bâtie en pierre sèche et coiffée d'une toiture en taule, comme les autres granges préservées à ce jour. Leur toiture est à l'origine en chaume de seigle, mais en remettre coûterait très cher (de 2 à 300 euros le m²). Ces granges, outre leur forme ovale, ont pour particularité que la toiture n'est pas porté par les murs mais uniquement par la charpente et des piliers. Celle-ci est en châtaigner. La grange de La-Roche Picout a eu sa porte refaite en chêne en 2019 sur le modèle de l'originale, selon un système complexe d'emboîtement. A l'intérieur de la grange est divisé en deux espaces et a conservé des aménagements pour les bêtes, notamment des cornadies. Cette grange compte en outre une cave, ce qui semble être une rareté parmi les granges ovalaires. Le plafond au-dessus de cette dernière a été refait.

La tradition rapporte que ce pont se situerait sur le parcours d'une ancienne voie gallo-romaine et qu'il aurait été construit par les Anglais au 14e siècle. Cette période de construction est possible, mais doit être étendue soit au 13e, soit au 15e siècle d'après le profil de l'arche brisée centrale. Deux arches plein cintre qui s'appuient sur le rocher des rives, contrebutent une arche centrale brisée en dos d'âne. Les piles sont pourvues d'avant-becs triangulaires en amont, et d'arrière-becs rectangulaires en aval, sur lesquels ont été ménagés des refuges piétonniers. L'appareil est constitué de pierres de schiste irrégulières. Les arcs de tête sont bloqués de moellons longs et étroits. Le soubassement des piles est assisé d'une façon plus régulière.

Papeterie établie par Camille Bon sur l'emplacement d'une ancienne forge à fer qui a été en 1861 convertie en fabrique de papier de paille. Les roues à augets dateraient du 18e siècle. L'essentiel des installations date de 1860. Remarquablement homogène, l'usine a conservé les piles raffineuses, construites à Angoulême, la machine à forme ronde (Nexon, Limoges, et Duveau et Trousset, d'Angoulême) et la plupart des accessoires (découpeuses, palans, rouleaux, mandrins, rateliers). Le papier de seigle, invention limousine dont le succès technique s'étendit à toute la région, servait à l'emballage des viandes chez le détaillant. La ligne de production qui a fonctionné pendant plus de cent ans avec le même matériel comprend deux roues hydrauliques verticales à augets qui entraînaient les mécanismes, ensuite complétées par un gazogène, cependant que la chaudière (Serves Frères, à Saint-Etienne, 1905, posée en 1925) fournissait l'apport thermique nécessaire aux cylindres sécheurs. La papeterie a fonctionné jusqu'en 1968. La commune, qui a racheté les lieux, en a entrepris la réhabilitation.