Rabastens (81800)

Le texte le plus ancien mentionnant le château remonte à 1229. L'édifice se compose d'un bâtiment en U entourant une cour centrale et précédé de deux corps de bâtiment constituant les communs et encadrant une avant-cour. Le château lui-même est constitué de trois corps de logis datant des 14e, 15e et jusqu'à la fin du 18e siècle. L'architecture extérieure, très modifiée au cours des siècles, est assez disparate. Les éléments les plus intéressants se situent dans l'aile est, côté Tarn, et dans les dispositions du corps central, côté cour, bâti au 18e siècle. Des vestiges du décor de cette époque sont encore visibles au-dessus des corniches des trois fenêtres du premier étage. La tour ronde, avec ses mâchicoulis et ses meurtrières, date du 14e siècle. La petite salle de son étage est voûtée en croisée d'ogives. La tour d'angle du sud, carrée et massive, haute de trois étages, paraît être du 15e siècle. Découronnée de ses créneaux, elle a cependant conservé deux gargouilles sculptées. Ces constructions des 14e et 15e siècles ne concernent que le rez-de-chaussée. Durant le 17e siècle, les propriétaires transforment le château féodal en une résidence de style Louis XIII. D'autres transformations importantes sont réalisées au 18e siècle (comblement des douves, construction des communs, agrandissement de la terrasse vers le Tarn...). La chapelle du 14e siècle est ornée de peintures.

La confrérie des Pénitents Blancs est fondée à Rabastens vers 1600 et siège dans un premier temps à l'église Saint-Michel. Un sieur Gabriel Dumas ayant fait don de sa maison avec jardin, située au bourg Soubira, l'église des Pénitents Blancs fut construite sur cet emplacement en 1616. L'église, de plan à peu près rectangulaire, présente une façade encadrée de deux tourelles d'angle contenant les escaliers d'accès au clocher. Elle est percée d'une large baie triple sous un arc de décharge en plein cintre. La porte, principal élément de la décoration, occupe tout l'espace entre les montants de cet arc de décharge. Les piédroits en briques sont moulurés d'un quart-de-rond entre deux filets. Une assise de pierre est située au niveau des bases des pilastres latéraux, une autre au niveau des chapiteaux des piédroits. Les pilastres latéraux sont jumelés et décorés de chapiteaux corinthiens. Il n'est pas impossible que ce portail monumental ait été construit ou aménagé après 1616 mais la transformation des boulevards a rendu cette porte inaccessible avant 1784.

Les parties les plus anciennes remontent au 12e siècle. L'édifice, presque entièrement en briques, est terminé au 14e siècle. De l'église romane ne susbsiste d'apparent que huit chapiteaux aux tailloirs ornés, intercalés dans la porte principale actuelle. La nef, qui semble dater du début du 13e siècle présente une voûte contrebutée par de puissants éperons en briques entre lesquels ont été placées, au 14e siècle, des chapelles sans saillie extérieure. Les piles engagées ont été coupées dans la hauteur du rez-de-chaussée pour élargir le vaisseau et sont terminées par des culs de lampe. Le choeur, bâti d'un seul jet au 14e siècle, possède des chapelles contemporaines, établies, comme à la nef, entre les éperons qu'elles ne dépassent pas. Au-dessus des chapelles se trouve une galerie de triforium dont la saillie extérieure est couverte par un glacis en briques et ouvrant sur l'église par une série de baies géminées régnant sous les fenêtres hautes à meneaux. En 1860 ont été découverts des fragments de peinture du 14e siècle représentant des sujets empruntés à la vie de la Vierge.

Fortin crénelé avec une tour, agrandi en 1575, puis aux 17e et 18e siècles. Logis restauré et entièrement redécoré au 19e siècle, dans l'esprit néo-gothique, par l'architecte Louis Dutour. Dépendances et jardin contemporains. Cet édifice représente un exemple en région de l'évolution d'une construction urbaine noble entre le 15e et le 19e siècle.

L'hôtel occupe l'emplacement de deux maisons. Vers 1700, Jean-François de Rollet, marquis de Cordes et baron de Castelferrus, décida de restaurer l'hôtel des Vinel dont il avait hérité. Il obtint également en 1706 le salon sur rue de l'hôtel de Caulet, devenu dès 1617 l'hôtel de ville. Cela lui permit la reconstruction d'une grande façade uniforme comprenant un grand corps central à deux étages et deux ailes d'un étage. Il fit décorer de stucs de style Louis XIV une cheminée dans le deuxième salon du premier étage. Vers 1750, il orna de stucs le troisième salon. En 1898, les frères des Ecoles chrétiennes s'y installèrent après le don que leur fit le dernier descendant de la famille de la Fite de Pelleporc.

Une tourelle d'escalier située dans la cour, sur la droite, est le seul reste d'un établissement qui a occupé autrefois l'emplacement des constructions actuelles qui doivent dater du début du 19e siècle. La partie basse de la tourelle remonte au 16e siècle, et a été surélevée plus tard d'un étage et d'un pigeonnier, puis couronnée d'un dôme. La porte d'entrée a conservé sa mouluration et les armoiries de l'ancien propriétaire.

Maison de style 18e siècle ayant un corps central flanqué de deux ailes. La façade principale est en pierre avec soubassement et corniche en brique. Les deux ailes sont en brique.