Réalville (82440)

Le château actuel, qui est plutôt une maison de maître, est établi sur les bases d'un ancien château fort qui fut rasé par les Anglais au 14e siècle. Reconstruit, il fut mis à sac et incendié par les Réformés en 1621. Lastours fut à nouveau reconstruit au 17e siècle. Il fut pillé en 1789. Au 19e siècle, Dominique Rigail de Lastours abrita la duchesse de Polignac en exil, belle-soeur du prince Jules de Polignac, ministre de Charles X. Les pièces de la partie Est du château furent aménagées pour elle. Il fit également aménager la terrasse, l'entrée et la cage d'escalier. De plan quadrangulaire, l'édifice est précédé d'une cour délimitée par les communs. Au nord, la façade est interrompue par la terrasse. A l'intérieur, plafonds peints aux solives apparentes. Salon décoré par le père d'Ingres. Dans la salle à manger, cheminée gothique en pierre venue de Bruniquel. La chambre prévue pour la duchesse est ornée de stucs, ainsi que le boudoir.

Le château, de style néo-classique, bâti d'après les plans de l'architecte Jacques-Paul Lequeux en 1886, s'élève à l'emplacement d'un édifice mentionné au 17ème siècle. Son implantation sur un éperon rocheux, les matériaux employés- briques, pierres, ardoises- ainsi que son parc romantique en font un repère visuel incontournable dans le paysage local. Le caractère luxueux des décors intérieurs parfaitement préservés (marbre, lambris, plafonds à caissons) affiche le goût du faste et des grandes réceptions du propriétaire au moment de la construction au 19ème siècle

Ensemble rural de la seconde moitié du 19e siècle. Autour de l'habitation, datée de 1866, les bâtiments agricoles comprennent une grange à quatre travées (grange à foin, écuries, étable, remise), des porcheries, un four-pigeonnier, un rucher.

Ce pigeonnier polygonal en brique à l'allure imposante date probablement du 17e siècle. Il est supporté par huit piliers de pierres cylindriques dont un au milieu qui sert d'appui aux poutres rayonnantes sur lesquelles il est édifié. Ces piliers sont couronnées d'un chapiteau renversé appelé "capel", destiné à arrêter les rongeurs. La toiture à sept pans est surmontée d'un lanternon pyramidal à base polygonale abritant un tambour de bois percé de trous permettant le passage des pigeons.

Place encadrées de maisons en pans de bois avec galerie sur cornières en rez-de-chaussée.