Rochecorbon (37210)

Cet édifice est l'ancienne église paroissiale de la commune de Saint-Georges, réunie à Rochecorbon en 1808, partiellement troglodyte. La nef est du 11e siècle, et le choeur carré des 11e-12e siècles. A différentes époques, les murs intérieurs ont été badigeonnés à la chaux, recouvrant et conservant les peintures murales existantes : certaines (sur le mur nord de la nef) datent du 12e siècle (Lavement des pieds) ou du début du 13e siècle (La Cène). Les peintures du choeur sont moins bien conservées. La présence de pierres ornées d'entrelacs dans la maçonnerie, laisse penser que la chapelle fut construite à l'emplacement d'un édifice plus ancien.

Avant la Révolution, l'ensemble appartenait au chapitre de Tours. Un porche de pierre décoré d'un large chanfrein du 15e siècle, donne accès à un ensemble troglodyte. Une longue galerie taillée dans le roc mène à la chapelle dont le mur latéral droit est le seul en maçonnerie. Il est percé de plusieurs fenêtres des 14e et 15e siècles, d'un oculus, de deux petites fenêtres à arc surbaissé, et d'une en ogive à remplage trilobé. La porte se place sous un grand arc surbaissé dominant deux fenêtres quasi jumelles à linteau arrondi et chanfrein. A l'intérieur, le retable de la fin de la Renaissance a été construit en pierre de taille. La place de l'autel est marquée par un creux. Une porte à chanfrein et arc surbaissé donne sur une pièce réduite taillée dans le roc. La voûte de la chapelle est également taillée dans le roc.

En 1780, l'édifice comportait un rez-de-chaussée et un comble. Il fut surélevé d'un étage en 1890. La grille donnant accès au parc est l'ancienne grille du potager de Chanteloup, vendue à la Révolution. La façade est un dernier rappel de l'ordre colossal, son milieu à peine saillant marqué par deux effets de pilastres plats à l'aplomb du fronton. A l'ouest, le commun est un bâtiment du 18e siècle. A l'est du manoir, les terrasses s'étagent au-dessus des jardins. Cette demeure est, en Touraine, l'un des rares spécimens de construction de la fin du 18e siècle.

Ancienne closerie ayant appartenu à différents maires de Tours. De plan carré, le château fut d'abord constitué par le grand pavillon et une aile qui lui fut contigüe à l'ouest et était élevée d'un étage sur rez-de-chaussée, avec comble. Au début du 19e siècle, cette aile fut prolongée dans sa longueur, et surélevée d'un étage. Une tourelle d'escalier et un avant-corps rectangulaire accompagnent ce pavillon, faisant saillie sur la façade est.

L'ouvrage se compose d'un pan de muraille à l'extrémité duquel se trouve la tour creuse de huit mètres de haut, dont la façade prolonge directement la première assise rocheuse du coteau.

Nef du 11e siècle ; choeur, clocher et abside du 12e siècle ; chapelles latérales du 15e siècle. Les parois de l'église sont recouvertes de peintures murales modernes exécutées par Lobin. Le portail d'entrée donnant sur la nef est du 12e siècle.

Maison construite avant 1765, de plan rectangulaire. La façade principale est divisée en trois travées par deux pilastres à bossages accostant la porte en plein cintre et soutenant un fronton triangulaire meublé d'un médaillon accompagné de guirlandes. A l'ouest de la maison, de profondes caves sont creusées dans le coteau.

Le moulin est cité dans une charte du 13e siècle. Reconstruit au 15e, puis devenu habitation, la roue et le mécanisme ont disparu. Deux corps de bâtiment sont disposés perpendiculairement, la façade sud de l'un étant accompagnée d'une tour polygonale contenant une vis en pierre. A l'est, grange du 15e siècle. Dans le jardin se trouve une fontaine qui avait pour réputation de guérir les rhumatismes.

Il s'agit de l'un des quatre ou cinq sites fortifiés gaulois les plus représentatifs de la Touraine. L'occupation gauloise et gallo-romaine de l'éperon est attestée. Le site est protégé, côté plateau, par un talus doublé d'un fossé extérieur. Des fouilles ont permis de le dater de la fin de la Tène III.