Saint-Aignan (41110)

Ce portail a dû être élevé à l'époque où furent construits ceux du couvent des Bernardines et de l'hospice. Appartenant à la même famille, il est vraisemblable qu'il fut aussi bâti par les soins du duc de Beauvilliers. Sa destination primitive n'est pas connue. Il servit autrefois à clore un terrain à l'usage des foires et des marchés. C'est un portail important en pierre de taille à bossages, avec un arc en anse de panier. Il est orné de pilastres et d'un fronton semi circulaire à la partie supérieure. Corniche moulurée. Pans de murs à droite et à gauche du portail. Petite porte carrée percé dans le mur côté gauche.

Au 10e siècle, Eudes Ier, comte de Blois, construisit un château sur les hauteurs. De l'ancien édifice ne subsiste que la tour dite d'Agar, ou donjon, avec quelques arrachements de muraille. Le château actuel, en équerre, fut reconstruit au 16e siècle par les Beauvilliers. La façade nord est coupée par deux pavillons en briques et pierres. Les combles sont décorés par des lucarnes à fronton. Au sud, dans la cour d'honneur, les deux bâtiments se coupent à angle droit. Ils sont percés de fenêtres à meneaux cruciformes, séparées par des pilastres et des bandeaux sur lesquels des sujets sont abrités dans de petites niches. Des lucarnes de pierre avec frontons à pinacles et coquilles, ornent les toits. Une tour polygonale moderne, hors oeuvre, relie les deux corps de logis. Elle est très décorée par des pilastres et des colonnes jumelles. Le pavillon ouest est le plus richement décoré. Une frise garnie de médaillons à l'italienne supporte une balustrade ajourée. Les ruines du château primitif se trouvent face au château actuel. L'édifice a été très restauré au 19e siècle.

Prieuré conventuel de religieuses de l'ordre de Cîteaux, fondé en 1641 par Nicolas Servien et Charles de Bauquemare, conseillers du roi. En 1790, un inventaire des biens de la communauté est réalisé. En 1791, les scellés sont posés. La chapelle et son clocher sont détruits après l'acquisition au profit du comte de Saint-Aignan. En 1835, le prince de Chalais décide de transformer le lieu en magnanerie, dont deux salles sont encore conservées au premier étage du bâtiment conventuel. Il fait démolir l'aile qui permettait de rejoindre le grand corps de bâtiment et fait fermer une partie de la galerie de la cour d'honneur pour en faire des logements d'ouvriers. A partir de la fin du 19e siècle, le bâtiment conventuel est utilisé comme école primaire et voit le rétablissement du cloître d'une chapelle. L'aile de jonction partiellement détruite est d'abord utilisée comme préau puis fermée pour créer une classe. Le logement d'entrée est converti en dortoir. L'étage du corps principal devient salle de gymnase. Un pavillon 1900 est construit sur des fondations plus anciennes pour loger le gardien.

Un premier hôtel-Dieu existait à cet emplacement dès le 15e siècle. L'édifice actuel fut construit par Mansart vers 1671, sur ordre de Louise de Colbert, fille de Colbert et épouse du duc de Beauvillier. Après une cour fermée par une porte de pierre monumentale, s'inscrivent deux longs bâtiments en équerre, d'un seul rez-de-chaussée, surmonté d'un étage mansardé. La chapelle se place à la jonction des deux bâtiments.

Cette maison comprend un rez-de-chaussée surélevé, un étage et un grenier mansardé. Façade Louis XIII. Toutes les ouvertures sont encadrées de bossages de pierre. La porte donne sur un perron et est surmontée de deux pilastres en pierre. La lucarne est également surmontée d'un fronton et les deux oeils de boeuf qui se trouvent de chaque côté, comportent un encadrement de pierre. Bâtiments des communs, à droite et à gauche dans la cour.

Habitation de la fin du 15e ou du début du 16e siècle, ouverte au rez-de-chaussée par trois boutiques. Les boutiques sont séparées par des colonnettes moulurées sur lesquelles viennent buter les moulures de la sablière portant l'encorbellement du premier étage, et s'amortissant par des culots sculptés. La façade est formée de pans de bois avec remplissage en briques.

D'après la tradition, cette maison aurait été celle du Grand Veneur d'Orléans. La façade sur rue est percée au premier étage de deux fenêtres, dont l'une est avec pilastres surmontés de chapiteaux sculptés du 16e siècle. Un vieil escalier extérieur en bois est accolé au bâtiment dans la cour. A l'intérieur, les deux cheminées du rez-de-chaussée sont d'époque Louis XV. Elles devaient être décorées de peintures de même époque, encadrées de trumeaux.

Cette maison faisait partie, avec les deux suivantes, des bâtiments de la maréchaussée. Elle passait pour avoir servi de tribunal ou de prison. L'entrée se fait par une porte à arc brisé avec tympan. Au premier étage, deux fenêtres à arc brisé présentent un faisceau de trois colonnettes qui devaient supporter les moulures du tympan disparu. Seule la première colonnette supporte encore la moulure de l'arc brisé. Des chapiteaux à feuillages les surmontent.

Cette maison faisait partie, avec les deux suivantes, des bâtiments de la maréchaussée. Elle passait pour être l'ancien hôtel de la Prévôté, le tribunal et la prison se trouvant dans les maisons voisines. La façade est flanquée d'une tourelle ronde en encorbellement donnant sur la rue, et sur une petite cour. L'intérieur conserve un escalier ancien en bois.