Saint-Chamond (42400)

Au début du 18e siècle, les parcelles de l'hôtel étaient occupées par des artisans et, pour l'une d'entre elles, par les Dugas dont la fortune a été faite dans la rubanerie. Après être devenus un temps propriété des hospices de la ville, ces biens sont vendus et Claude Dugas en fait l'acquisition pour y bâtir sa demeure. L'entrée principale se fait par un grand portail en bois aux armes de Claude Dugas, et ouvre sur une vaste cour entourée, à l'est, par le bâtiment de la conciergerie, la façade principale de l'hôtel et, à l'ouest, la grille d'entrée du jardin. Dans le jardin se trouve l'orangerie. A l'arrière de l'hôtel, une seconde entrée cochère donne sur une cour distribuant le hangar à calèches, les écuries, les caves, le lavoir et une entrée secondaire du logis. A l'intérieur, la demeure conserve sa distribution d'origine et de nombreux décors.

Le site d’Izieux est voué depuis le milieu du 19e siècle à l’activité textile, grâce à la présence du Gier dont la qualité des eaux facilite le travail de la soie et de la teinturerie. Ce sont surtout les Gillet, présents dès 1861, qui ont assuré à l'usine une expansion considérable. La teinturerie créée en 1877 et agrandie à partir des années 1880 est la plus ancienne. La crise pétrolière dans les années 1970 mettra fin à toute activité. En 1977, l’usine est achetée par la ville de Saint-Chamond qui y installe un imprimeur, puis en 1984 le Centre d’activités artisanales et industrielles ou "pépinière d’entreprises". Malgré les démolitions opérées dans les années 1970, elle a conservé l’essentiel de sa composition : les ateliers de 1877, espace couvert de sheds, ouverts au nord et portés par des piliers en fonte, bâtiment de la direction, cheminée, la villa, œuvre de l’architecte Gaspard André. L’ensemble des façades a reçu un décor de parement de briques somptueux, dû à Gaspard André.