Saint-Dyé-sur-Loire (41500)

C'est à partir de 1519 que François Ier décida de remplacer l'ancienne forteresse des comtes de Blois par un château destiné à la chasse. Les limites actuelles du domaine royal sont celles qui furent fixées par Gaston d'Orléans, propriétaire du domaine de 1626 à 1660 (seul domaine royal conservé dans sa délimitation du 17e siècle). Le parc, de 5433 hectares, cerné par un mur de clôture, comporte six entrées. En 1682, Jules Hardouin-Mansart aménagea le domaine, avec le tracé géométrique du parc et la construction des écuries du maréchal de Saxe. Deux ponts construits en 1708 traversent le Cosson. En 1821, le domaine fut acquis par le futur comte de Chambord. Au cours du 19e siècle eurent lieu des campagnes de boisement, la création d'un jardin anglais dans la partie ouest, la réorganisation du village, le remaniement de l'église Saint-Louis (1830-1865) , etc. Le domaine a été acquis par l'Etat en 1930.

De l'église du 12e siècle ne subsistent que les piles du transept et la façade latérale nord du clocher, qui garde une baie romane murée. L'église actuelle se compose d'une nef cantonnée de deux bas-côtés, d'un transept et d'un choeur à cinq pans précédé d'une travée droite. Un clocher dont le rez-de-chaussée voûté forme narthex, termine la nef à l'ouest. Un petit clocher s'élève à la croisée du transept. Choeur et transept remontent au début du 16e siècle. Le clocher est daté de 1547. Les bas-côtés semblent avoir été construits après l'incendie de l'église par les Protestants, en 1561. Nef, choeur, transept, narthex et bas-côtés sont voûtés d'ogives refaites en 1681 après un incendie causé par la foudre. Le portail principal date de la Renaissance. L'étage supérieur du clocher accuse, avec son tympan et les colonnes à chapiteaux corinthiens, la fin de la Renaissance. Au nord, la sacristie semble avoir été construite au 16e siècle.

La petite ville fut autrefois fortifiée, mais il reste peu de vestiges de l'enceinte. Selon la légende, Saint-Deodacus bâtit en ce lieu un ermitage. Les miracles qu'il y fit, regroupèrent autour de lui un nombre grandissant d'habitants. L'ermitage fut converti en monastère et un bourg se forma autour. Plus tard, la population s'étant accrue, une muraille de défense fut construite par les habitants. Maintenue jusqu'aux guerres de Religion, elle fut alors détruite et il n'en reste que quelques tours. Toutes ces tours sont en moëllons. Elles sont arasées et recouvertes en tuiles plates.

La maison du meunier est adossée au coteau sur lequel est construit directement le cône du moulin. La partie maçonnée a perdu sa hucherolle et son mécanisme. Il présente une silhouette constituée d'un cône. Le coteau au pied duquel est construite la maison, a été creusé pour y aménager la base du cône. Un arc maçonné en plein cintre permet le passage entre la base troglodytique et la maison. Le cône conserve, dans sa partie supérieure, la charpente prise dans la maçonnerie, composée de quatre poutres horizontales ; huit poutres obliques reposant sur l'extrémité des soles et contrebutant au sommet le pivot central ; le pivot central, creux à l'intérieur pour contenir l'axe vertical du mécanisme. Ce moulin daterait de 1818 et aurait tourné jusqu'en 1905. La hucherolle a disparu dans les années 1920.